Wikipédia distingue le Béarn

Déc 7, 2016 | Economie, Presse française

  • Sur Wikipédia, le Béarn est plus visible que jamais : environ 100 000 vues par an pour les pages françaises, grâce à la contribution de Florian Moyen (à g.).

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  • Wikipédia distingue le Béarn
    Sur Wikipédia, le Béarn est plus visible que jamais : environ 100 000 vues par an pour les pages françaises, grâce à la contribution de Florian Moyen (à g.).

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PAR GÉRARD CAYRON —, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

L’encyclopédie en ligne vient de faire accéder le mot « Béarn » au rang d’« article de qualité », soit la plus haute distinction. Explication avec l’un des rédacteurs… béarnais.

Un clic suffit. En tapant seulement « Béarn » sur Wikipédia, l’encyclopédie collaborative en ligne, plus d’une soixantaine de pages apparaissent. Elles présentent notre région sous tous ses aspects, de l’histoire au climat, de son patrimoine aux traditions locales, en passant par les infrastructures ou encore l’économie.

En lisant attentivement, on trouve même quatre lignes actualisées dédiées au « Pays de Béarn » cher à François Bayrou. Toute cette matière, consultée chaque jour par un nombre important et croissant d’internautes, est répertoriée et classifiée.

Un contributeur béarnais

Un classement important quand on sait que Wikipédia, sixième site le plus visité de France selon Médiamétrie, compte environ 2 millions d’articles rédigés en français. Les contenus dédiés à notre région sont crédités d’environ 100 000 vues annuelles, pour les seules pages rédigées en français.

Ce sont justement elles qui viennent de faire l’objet d’une grande première : elles sont désormais labellisées « article de qualité ». Une distinction très rare, réservée à moins de… 0,10 % du volume rédactionnel !

Il faut savoir que Wikipédia utilise quatre niveaux de classement, allant d’« information neutre » à « article de qualité ».

Florian Moyen n’est pas peu fier de ce saut qualitatif qui va notamment générer les traductions (en anglais et en espagnol, surtout) d’un plus grand nombre d’articles. Spécialiste des études de marché, ce Lescarien de 27 ans, actuellement en congés à Québec pour y mener des recherches généalogiques sur les traces d’un aïeul, est le principal rédacteur du dossier « Béarn » sur le Net. « J’ai écrit à peu près 80 % du contenu », dit-il simplement.

Il ne faut y voir aucune fanfaronnade, mais juste « l’envie de mettre en lumière la véritable place revenant au Béarn, une belle région pas assez connue ».

Ce modeste ambassadeur n’ignore rien des retombées qu’un tel travail peut générer pour son pays natal. Totalement désintéressé, Florian a juste été, au départ, aiguillonné par sa « curiosité naturelle, avant de [s’]impliquer beaucoup plus depuis deux ou trois ans ». Depuis juin dernier, il y a, mine de rien, consacré la quasi-intégralité de ses temps libres, menant une véritable enquête pour compiler le plus de connaissances possibles. Ses principales sources ? « Je me suis pas mal inspiré du travail de Pierre Tucoo-Chala, car c’est un historien sérieux et contemporain, mais aussi de beaucoup d’articles de votre journal », indique l’intéressé qui, désormais, assure une sorte de « maintenance » avec les autres contributeurs de Wikipédia.

L’aïeul de… Alfredo Di Stéfano !

Parmi les jolies trouvailles sur le Béarn permises par Wikipédia, celle concernant le fameux Alfredo Di Stéfano mérite qu’on s’y arrête. On parle là de l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football, né en Argentine et naturalisé espagnol. Double Ballon d’or (1957, 1959), seul lauréat à ce jour du Super Ballon d’or (1989) pour l’ensemble de sa carrière (cinq fois champion d’Europe, entre autres), Di Stéfano a une ascendance… béarnaise. Elle lui vient de son grand-père maternel.

L’aïeul, Miguel, de souche italienne, a eu un fils. Ce dernier, prénommé lui aussi Alfredo, avait pris pour épouse Eulalia Laulhé Gimont, autre expatriée originaire de notre région !

Le saviez-vous ?

En se rendant sur l’article Wikipédia, on constate que le mot « Béarn » a plusieurs homonymes. Ce territoire est bien sûr un ancien Etat souverain, et il a aussi donné son nom à un vin. On sait peu, en revanche, qu’une commune du Québec porte le nom de « Béarn ». Et beaucoup moins encore que cela a été le nom de baptême du… premier porte-avions français. Lancé à La Seyne-sur-Mer (Var) en 1927, ce bâtiment de 180 mètres a servi pendant 40 ans, comptant jusqu’à 900 officiers et hommes d’équipage.

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