Visite du tunnel hélicoïdal de Canfranc fermé en 1970 et récemment nettoyé

Avr 16, 2019 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

HERALDO DE ARAGON
15/4/2019
RAMÓN J. CAMPO

Des membres des associations qui soutiennent la réouverture du Canfranc (Crefco et Creloc) ont visité ce week-end le tunnel hélicoïdal de la ligne de Canfranc dans la partie française pour constater qu’il résiste aux injures du temps, fermé le 27 mars 1970, et nettoyé par les entreprises françaises en vue de la réouverture.
Benjamín Casanova, ancien porte-parole de Crefco, s’est dit surpris par l’importance du gabarit que conserve le tunnel des deux côtés, ce qui permettra l’utilisation de trains de marchandises comme c’est prévu côté espagnol sans aucun problème. Il fait 4 mètres de large et 6 mètres de haut, ce qui autorise le passage tant des trains de voyageurs que de marchandises.
Cette infrastructure a été visitée en janvier par deux représentants du gouvernement français (le préfet des Pyrénées Atlantiques, Gilbert Payet, et le sous- préfet d’Oloron, Christophe Pecate) et plusieurs médias du Béarn ainsi que des représentants du Creloc afin de voir par eux-mêmes l’état du tunnel avant la prise en mains par le Gouvernement français.
Ce tunnel de Sayerce, situé à proximité d’Urdos, se trouve dans le secteur de haute montagne de la ligne de Canfranc et, selon les partisans de la réouverture, permet de s’élever de 60 mètres grâce à sa boucle et à sa rampe de 3,4%.
Cette visite a coïncidé avec le nettoyage de l’infrastructure réalisée par une entreprise engagée par le Gouvernement de Nouvelle Aquitaine en vue de la réouverture du tronçon entre Bedous et Canfranc. « Nous avons même trouvé un coffre pour téléphone de secours, chose dont ne dispose pas la ligne espagnole entre Huesca et Canfranc. La France a construit la ligne en conscience car les sondages effectués par les entreprises n’ont pas décelé aucun problème », précise Benjamin Casanova.
Crefco et Creloc vont publier dans les prochaines semaines un livre blanc du futur Canfranero, qui montre en particulier la nécessité d’électrifier la ligne, l’intérêt d’allonger les trains à 700 mètres pour permettre le transport des marchandises et la création d’un terminal à Saragosse.

 

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