Les élus dont les communes sont traversées par la RN134 étaient réunis ce mercredi à la préfecture de Pau. Plusieurs annonces ont été faites, dont l’harmonisation de la vitesse et la mise en place de travaux de sécurisation entre Bélair et Oloron.
Ce mercredi matin, une trentaine d’élus dont les communes sont situées sur l’axe de la RN134 avaient rendez-vous à la préfecture de Pau, afin d’évoquer les problématiques liées à cette route et les solutions qui pourraient être trouvées.
Lors de ce rendez-vous, plusieurs annonces ont été faites, parmi lesquelles un projet d’harmonisation de la vitesse sur la RN134. Sur ce point, la route bat tous les records, puisque cette dernière oblige les automobilistes à une vingtaine de changements de vitesse, rien qu’entre Pau et Oloron ! « On passe sans cesse de 70 à 80, de 80 à 90… le préfet a demandé à ce qu’une régulation un peu plus intelligente soit organisée, en mettant l’ensemble de la route de Pau au Somport à une vitesse fixe », explique Henri Betbeder, conseiller municipal à Gan et président de l’association Virius (voitures – riverains – usagers). « On nous annonce une première harmonisation entre Jurançon et Oloron au premier semestre 2019, et d’Oloron au Somport en septembre 2019 », a relevé Jean Gastou, le maire de Cette-Eygun, qui espère « qu’on ne devra pas rouler à 70 km/h sur l’intégralité du trajet ! ».
« Nous devons être vigilants »
La préfecture a également donné des nouvelles des projets d’aménagements de sécurisation entre Bélair et Oloron, qui prévoit notamment d’élargir la route sur plusieurs kilomètres : « l’enquête publique devrait être faite en 2019, alors que les travaux commenceraient en 2020 », relate Henri Betbeder.
Suite à l’accident mortel de poids-lourd survenu le 27 août dernier près du fort du Portalet, beaucoup attendaient des solutions rapides pour réguler la circulation en vallée d’Aspe. « Nous devons être vigilants pour une réelle évaluation des conséquences des décisions que nous pourrions prendre, évidemment dans le cadre d’une concertation transfrontalière », estime le préfet du 64, Gilbert Payet. « Le transport de matières dangereuses est extrêmement minoritaire sur cette route, il représente 1 % du trafic, mais il concerne une partie non négligeable du trafic local. Il faut réfléchir aux moyens de limiter ce dernier, mais dans le respect des uns et des autres ».
Des élus déçus
Au sortir de la réunion, certains élus se sont dits déçus par les réponses données par les services de l’Etat. « On nous a expliqué que l’installation de nouveaux radars était envisagée, et que la gendarmerie renforcerait les contrôles. En revanche, il y a peu de travaux à l’horizon, et l’interdiction des camions dans la vallée ne semble pas à l’ordre du jour », souffle le maire de Sarrance Jean-Pierre Chourrout-Pourtalet, qui regrette également qu’aucune nouvelle déviation ne soit envisagée, mis à part la mise en place de la Gabarn – Gurmençon, dont la construction ne sera pas finalisée avant 2025.
« Mettre tout le monde autour de la table »
À l’initiative de ce rendez-vous, le président de l’intercommunalité du Haut-Béarn Daniel Lacrampe estime que « cette réunion a eu l’avantage de mettre autour de la table, outre l’ensemble des services concernés (gendarmerie, DIRA, DDTM, DREAL), la quasi-totalité des maires des communes situées sur le tracé de la R134 d’Urdos à Jurancon ». Parmi les mesures envisagées ce mercredi matin, il retient notamment les « aménagements physiques ponctuels », aux entrées sud et nord d’Asasp, et l’élargissement du pont du Ticoulet à Bedous. Des améliorations ont également été évoquées à Escot, Cette-Eygun et Urdos, dans le but de « maîtriser la vitesse des usagers, réduire les risques routiers liés aux croisements de véhicules, et anticiper les impossibilités de croisement ».