DIARIO DEL ALTO ARAGON
Ricardo Grasa
17/9/202
Que 2032 soit l’année retenue par Paris pour la réouverture de la ligne Pau-Canfranc a été mal reçu en vallée de l’Aragón par les défenseurs du chemin de fer international, considérant que ce projet peut être achevé plus tôt, à condition que les quatre Gouvernements impliqués le soutiennent (France, Espagne, Aquitaine et Aragón), avec l’appui de l’UE.
Le nouvel horizon du Canfranc, à huit ans, figure dans les conclusions d’une récente étude de la SNCF, qui estime à 450 millions d’euros le coût du rétablissement de l’infrastructure de l’autre côté des Pyrénées sur 85 kilomètres. La plus grande part de l’investissement concerne les 25 kilomètres entre Bedous et le tunnel du Somport.
“La réouverture en 2028 est possible. Il suffit que les Etats le prennent au sérieux”, déclare le porte-parole de Crefco, Benjamín Casanova, qui ajoute que “les temps donnés pour les travaux sont exagérés”. Cependant, et pour ne garder que le côté positif, “la France reconnait qu’il est nécessaire de rouvrir cette ligne internationale”.
Il rappelle que les inondations en vallée d’Aspe ont de nouveau montré la nécessité de disposer d’une alternative à la route. En ce sens, il pense que le chemin de fer est un élément indispensable pour les deux vallées et pour les deux pays. C’est une erreur sidérante de laisser fermée une voie existante pendant tant d’années, avec entêtement, et chaque jour le démontre.
L’étude présente un planning qui commence en 2024 avec la consultation de la population.
Il est prévu de publier les résultats de l’étude à l’automne 2025, d’obtenir en 2026 la déclaration d’utilité publique et démarrer les travaux en 2027. L’étude conclut que 2032 est l’horizon souhaité de mise en service.
Tout le planning dépend de la consultation publique qui va être réalisée du 23 septembre au 20 décembre. Le Canfranc joue son avenir en ces trois mois, durant lesquels vont être organisées des réunions publiques, quatre ateliers thématiques et une table ronde, ainsi que trois rencontres mobiles.
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L’étude de la SNCF s’aventure à signaler que les nouvelles infrastructures ferroviaires pourraient accueillir sur la section Bedous-Canfranc 50 trains/jour (passagers et marchandises). Selon ses estimations, le train pourrait éviter la circulation de 60.000 à 80.000 camions/an.