Un voyage étouffant de 5 heures dans le « canfranero », qui s’est terminé à pied

Juin 29, 2019 | Ferroviaire, Presse espagnole

HERALDO DE ARAGON
29/6/2019
María José Villanueva

Si le voyage en chemin de fer de Saragosse à Canfranc parait déjà long (quatre heures), c’est devenu une véritable odyssée pour les voyageurs montés à bord vendredi dernier après-midi. Ça avait mal commencé, avec une chaleur étouffante car l’air conditionné ne fonctionnait pas bien, et cela s’est terminé tout aussi mal: en parcourant à pied le dernier tronçon jusqu’à la gare de Canfranc, avec une de retard sur l’horaire prévu.
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Le train est parti à 15h42 de la gare intermodale de Saragosse. « L’air conditionné ne fonctionnait pas ou fonctionnait mal. On ne s’en est pas rendu compte au début, mais au bout d’un quart d’heure, fenêtres fermées… Les gens buvaient ou s’éventaient pour résister, certains même s’aspergeaient », explique Paloma Laporta, qui voyageait avec son fils de 6 ans, qu’elle rafraichissait en le mouillant avec de l’eau aux toilettes. La contrôleuse annonça qu’il y avait un problème, mais qu’on changerait de convoi à Sabiñánigo, où l’arrivée était prévue à 18h44, trois heures plus tard.
Effectivement, le transbordement a été effectué. Ce qui a le plus étonné cette passagère est que les gens qui prenaient le train à Sabiñánigo pour Saragosse sont montés dans le même train, qui est donc resté en circulation sans air conditionné ».
Le nouveau convoi qu’ils ont pris jusqu’à a Canfranc avait bien la climatisation, mais un nouveau problème a surgi. Plusieurs ouvriers tentaient de réparer une avarie. « Il y avait un bruit assourdissant dans tout le train, comme d’une fuite d’air comprimé, et j’ai changé de wagon », explique Paloma. Elle ne sait pas exactement ce qui s’est passé, mais le train s’est immobilisé à quelques cent mètres de l’arrivée à Canfranc. « Nous sommes restés en panne 30 ou 40 minutes, et trois ouvriers plus deux autres venus les rejoindre tentaient de réparer une espèce de flexible qui fuyait. Ils ont essayé avec du sparadrap de la trousse de secours. Les gens commençaient à s’énerver. —« .
Finalement, les agents de Renfe leur recommandèrent de descendre du train et d’aller à pied jusqu’à Canfranc. « Ils ont été très aimables et nous ont même aidés à porter les valises. Il fallait les porter car on ne pouvait pas les trainer sur la voie. Le train est arrivé à vide à la gare 10 minutes après nous », précise la voyageuse. Le voyage depuis la capitale aragonaise avait duré cinq heures.
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