Dans un courrier à l’association LGV-Oui, la directrice des TGV Atlantique se réjouit du succès de la ligne. De quoi mener de l’eau au moulin de l’association.
La réduction du temps de trajet entre Orthez et Paris depuis début juillet 2017 porte ses fruits en termes commerciaux pour la SNCF. Dans un courrier adressé à René Ricarrère, président de l’association LGV Orthez OUI, la directrice des TGV Atlantique Gwendoline Cazenave se félicite en effet de la hausse de la fréquentation depuis la mise en service de la LGV.
« Le nombre de clients entre Orthez et Paris a progressé de 19 % en deux ans. Cette réussite est liée aux temps de parcours améliorés de plus d’une heure avec la LGV, au niveau de desserte conforté à hauteur de trois allers-retours quotidiens. Mais aussi du déploiement des nouvelles rames Océane sur l’ensemble des TGV desservant la ligne (ce qui représente 20 % de places supplémentaires par rapport aux rames TGV Atlantique) et à une politique commerciale favorable à la mobilité », écrit la responsable, sans préciser toutefois combien d’usagers montent et descendent des TGV en gare d’Orthez.
Pour l’ancien maire, ce pourcentage confirme néanmoins l’attractivité et le potentiel de développement du bassin ferroviaire. De qui apporter de l’eau au moulin de son association, qui milite depuis une décennie pour la modernisation de la ligne Dax-Orthez-Pau, la réduction des temps de parcours, le développement de l’offre ferroviaire TGV-TER-Intercités. Sans oublier l’expérimentation d’un RER béarnais.
Pour mémoire, l’association plaide en faveur de la mise en place d’une desserte cadencée assurée sur une ligne de 71 km entre Puyoô et Coarraze-Nay. Deux terminus choisis en raison de leur équipement – une troisième voie disponible pour stocker les trains -, d’où partirait un train toutes les demi-heures en période de pointe et toutes les heures en période creuse. Avec ce « RER » et des haltes envisagées à Orthez, Lacq, Artix, Denguin, Lescar, Pau et Bordes-Assat (à proximité des usines Safran), LGV-OUI espère ainsi capter une partie des transports du quotidien des quelque 120 000 Béarnais habitant les localités traversées et toucher ceux des localités environnantes.