TGV Atlantique : fréquentation en hausse, régularité en baisse

Sep 15, 2017 | Ferroviaire, Presse française

TGV Atlantique : fréquentation en hausse, régularité en baisse

 

25 % de voyageurs en plus ont circulé entre Paris et Bordeaux cet été.

publié le .

La SNCF a accueilli cet été plus de voyageurs que ce qu’elle avait prévu sur les deux nouvelles lignes TGV, vers Bordeaux et Rennes, mais la régularité sur l’axe TGV Atlantique a souffert de leurs mises en service.

« On est sur une très bonne fréquentation pendant l’été », indique le directeur général adjoint de la SNCF, Mathias Vicherat. La LGV Paris-Rennes qui, depuis le 2 juillet, relie les deux villes en 1 h 25 au lieu de 2 h 04, a accueilli 20 % de passagers supplémentaires au cours de l’été. Et 25 % de voyageurs supplémentaires ont circulé entre Paris et Bordeaux, pour une durée désormais de 2 h 04 au lieu de 3 h 14.

« C’est plus que nos prévisions », a salué M. Vicherat, mettant toutefois en garde : « Vous avez un effet nouveauté, un effet vacances, donc la vraie question, c’est d’avoir le recul d’un peu plus que deux mois d’exploitation. »

Point moins positif, la régularité des trains sur ces deux lignes a été de 87,6 % en août. « Il faut qu’on s’améliore encore », a reconnu Mathias Vicherat, invoquant une phase de « rodage », liée à la modification de 40 % des horaires des trains dans l’Hexagone, le 2 juillet, avec la mise en service des deux nouvelles LGV.

90 millions de perte

La fin du mois de juillet avait été marquée par une panne massive à la gare Montparnasse, point de départ vers l’Atlantique, et qui était liée à un câblage opéré pour la mise en service des deux nouvelles LGV. Environ 170 000 voyageurs avaient été pénalisés par les annulations et retards qu’avaient subis les trains, en plein week-end de chassé-croisé. La SNCF a indiqué que 15 000 personnes n’ont pas pu partir sur ces deux journées.

Les bons résultats commerciaux de l’été pourraient permettre à la SNCF de contenir la perte, évaluée à 90 millions d’euros, qu’elle a provisionnée dans son budget 2017 pour six mois d’exploitation de la LGV Paris-Bordeaux. Ce déficit attendu est lié, explique la SNCF, au montage inédit adopté pour réaliser cette ligne : un partenariat public-privé (PPP) avec une filiale du groupe Vinci pour la construction et, pendant 50 ans, pour l’exploitation.

C’est à ce groupe que SNCF Mobilités, pour faire circuler ses trains, devra verser des péages, et non au gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau comme c’est le cas sur les autres grandes lignes. Le président de la SNCF Guillaume Pepy avait déploré en juin une « dynamique d’augmentation (des péages, ndlr) […] très élevée ».

Share This