Periódico de Aragón
F.V. / TERUEL
16/08/2016
Quand en 2004 la ville de Teruel et le Gouvernement d’Aragon lancèrent le projet de faire un terrain d’aviation sur 340 hectares de terrain, la viabilité d’un nouveau terminal pour passagers et fret a été mise en doute. Mais les gestionnaires de l’installation de Teruel-Caudé, dans laquelle près de 50 millions d’euros ont été investis pour réaliser une piste de 2,8 kilomètres et les services annexes, ont su trouver une niche de marché intéressante : le parcage et l’entretien d’avions de grandes lignes. L’entreprise Tarmac, filiale d’Airbus dont le siège est à Tarbes, est concessionnaire de l’exploitation des installations de Teruel (son nom technique est PLATA, plateforme aéroportuaire de Teruel-Aragón), qui emploie la moitié des 150 salariés de l’aéroport. Les comptes sont prévus à l’équilibre cette année, compte tenu que Tarmac verse un loyer annuel de 1,25 millions.
En trois ans d’activité à Caudé, la plateforme a reçu 1.200 mouvements (atterrissages – décollages), pour la fonction parking. Mais cette finalité principale est progressivement complétée par l’entretien des avions. Les principaux usagers sont les compagnies non européennes, en raison de la saturation des autres centres européens similaires. Les prochaines étapes seront le démantèlement d’avions et la création d’une école de pilotage. Le directeur de l’aéroport, Alejandro Ibrahim, explique que « le recyclage est une activité que Tarmac connait bien, et qu’elle est en train d’augmenter la capacité de l’aérodrome de Teruel très prochainement, vers la fin de l’été. Cependant cette activité est soumise à autorisation environnementale ». En outre, la présence de combustible oblige à traiter de façon indépendante le risque d’incendie. L’expérience du traitement du kérosène est déjà acquise, puisque l’aéroport possède déjà un réservoir de 300.000 litres, qui va être agrandi.
Depuis sa mise en service, Caudé a accueilli jusqu’à 84 avions à la fois. Aujourd’hui on investit 1,3 millions pour atteindre une capacité de 120 avions, pour entretien, modification de cabines ou modernisation des équipements, et pour la nouvelle activité de démantèlement et de recyclage.