Somega arrive zone Europa II à Pau et affiche son credo industriel

Jan 16, 2017 | Economie, Presse française, Routier

  • Somega arrive zone Europa II à Pau et affiche son credo industriel
    Sébastien Plumart, le patron de Somega, a aussi investi dans les machines et souhaite que son usine soit un accélérateur de développement de sa société.

    © Jean-Philippe Gionnet
  • Somega arrive zone Europa II à Pau et affiche son credo industriel
    C’est à partir d’aujourd’hui que les collaborateurs de Somega vont, petit à petit, investir leurs nouveaux locaux.

    © Jean-Philippe Gionnet
Par Éric Normand —, publié le , modifié .

C’est ce début de semaine que les collaborateurs de Somega investissent leur nouvelle usine, zone Europa II. Une PME qui nourrit de gros projets de développement.

« Notre projet, c’est de créer des emplois et de développer le territoire. Et nous croyons très fortement à Pau. » À l’heure d’investir les locaux modernes de sa nouvelle usine au sein de la zone Europa II, Sébastien Plumart, le patron de Somega, annonce la couleur. Et les ambitions de son entreprise. Une vingtaine d’emplois pour commencer, une trentaine fin 2017 et peut-être une quarantaine à plus long terme.

Pour l’aéronautique

Ce n’est pas tous les jours, ni même tous les ans, qu’une véritable usine – avec machines, techniciens, ingénieurs – débute sa production sur le territoire palois. Autant dire que ce volontarisme doit être salué.

Sébastien Plumart a repris en 2015, au groupe Apave, l’entreprise fondée par son père et dont le siège social est à Bénéjacq, près de Nay. Travaillant pour le secteur de l’aéronautique, la PME est spécialisée dans la mécanique de précision. « Nous produisons notamment des pièces pour l’aviation commerciale qui sont ensuite utilisées par des groupes comme Safran (moteur Leap, train d’atterrissage), Airbus (777), Boeing (A380/A350) mais aussi, dans le militaire, Dassault pour le Rafale. »

L’évidence Europa II

Mais la réintégration de l’équipementier dans le giron familial a aussi signifié une évolution de sa stratégie. Aussi bien industrielle que géographique. Le chef d’entreprise a ainsi décidé de recentrer l’activité sur Pau tout en conservant une partie du site de Bénéjacq et en rapatriant l’activité de l’atelier d’Escout. « Venir à Pau pour nous, c’était naturel. Car c’est la ville locomotive de notre territoire. Je pense de plus que dans le triangle composé Bordeaux, Toulouse et Côte basque, elle a une vraie carte à jouer. »

Autre évidence, le choix de la zone Europa II et son environnement économique tiré par les deux grands donneurs d’ordre locaux que sont Total et TIGF. La perspective de voir tout près un nouvel échangeur sur l’A64 aménagé un jour a été un argument supplémentaire, 80 % du chiffre d’affaires étant réalisé hors du département. Les collaborateurs du site de Bénéjacq ont adhéré au projet, d’autant que beaucoup résident sur l’agglomération paloise. « Et ceux qui habitent le secteur de Nay resteront de toute façon sur le site de Bénéjacq. »

Pour ce projet, Sébastien Plumart a demandé au cabinet d’architectes Camborde de dessiner la nouvelle usine. Sa façade dentée et futuriste est une référence à une gamme de pièces que fabrique l’entreprise. Plus de 2 millions d’euros ont été investis, construction du bâtiment et acquisition de matériels compris. Trois machines seront par ailleurs transférées de Bénéjacq et remontées à Pau.

Forte croissance

« Nous allons accueillir ici toutes les fonctions supports de la société (siège social, accueil, comptabilité…) et développer l’activité usinage. » Objectif, créer de l’activité et, potentiellement, décrocher de nouveaux marchés pour compléter ceux de l’aéronautique. « Dans le pétrole, le nucléaire, le ferroviaire… » Une véritable usine du futur qui permettra d’optimiser la chaîne de production et les fonctions d’ajustage, de contrôle et de finition. Un plateau méthodes et un espace de contrôle compléteront l’atelier.

« Nous travaillerons ainsi mieux et serons plus réactifs. L’entreprise va devenir plus attractive. » Un directeur industriel a par ailleurs été recruté pour gérer l’opérationnel. Une embauche qui devrait donc en annoncer d’autres pour une entreprise qui a déjà multiplié son chiffre d’affaires par deux entre 2010 et 2015. Et qui souhaite faire de même d’ici 2020.

Déjà une extension

Sa nouvelle usine à peine investie, Somega prépare déjà une extension. Un terrain adjacent de 1 000 m2 pourrait ainsi rapidement accueillir un nouveau bâtiment qui sera relié avec celui livré cette semaine. Soit un nouvel investissement de 2 millions d’euros. Avec l’ambition de débuter les travaux dès le mois de juin.

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