HERALDODE ARAGON
Laura Zamborain Sabiñánigo
09/02/2018
La première locomotive est arrivée le 8 février 1893 à Sabiñánigo et 125 ans plus tard on commémore cette date historique, les yeux fixés sur un avenir proche et la réouverture tant désirée de la ligne Zaragoza-Canfranc-Oloron pour rejoindre la France. C’est un long chemin parsemé d’obstacles, le dernier étant le rapport d’un comité d’experts français qui établit que le projet est d’intérêt régional et non national, bien qu’il bénéficie de fonds européens. « Un contretemps auquel il faut faire face avec optimisme », selon le ministre régional de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et du Logement, José Luis Soro.
La cérémonie était symbolique, pour souligner que le train est « fondamental » pour le transport de marchandises et de voyager, et qui entraine une hausse démographique, économique et sociale.
-/-
Ce jeudi en gare de Sabiñánigo était mis l’accent sur la croissance que le train a apporté à cette ville, mais « ce n’est pas la seule chose qui compte et il faut regarder l’avenir et que les trains aillent non seulement à Canfranc, mais qu’ils franchissent le tunnel et rejoignent l’Aquitaine, la France et en définitive l’Europe », selon le ministre régional.
-/-
José Luis Soro a reconnu que de nombreuses difficultés subsistent dans la lutte pour la réouverture du Canfranc, « mais je suis convaincu que nous emporterons la victoire ».
-/-
Au sujet du rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures de France, qui ne considère pas nécessaire de financer le Canfranc avec des fonds d’Etat, le ministre régional considère que cet organisme, composé de députés et sénateurs qui ont analysé tous les investissements ferroviaires en France, n’est pas contraignant. (—) José Luis Soro ne doute pas que le président d’Aquitaine, Alain Rousset, parvienne à convaincre le gouvernement français de la nécessité du Canfranc.
Le maire Jesús Lasierra a rappelé que « Sabiñánigo avait 250 habitants à l’arrivée du train en 1910. Depuis lors la croissance a été exponentielle avec l’arrivée de l’industrie, et en cent ans on a atteint les 10.000 habitants que nous sommes aujourd’hui ».
-/-