RN134 en Vallée d’Aspe : la Sepanso hausse le ton

Oct 23, 2018 | Presse française, Routier

RN134 en Vallée d’Aspe : la Sepanso hausse le ton

Fin août, une pollution du gave était avérée

photo archives q. T.

L’association, qui poursuit son combat pour interdire la circulation des produits dangereux sur la RN 134, menace d’un recours les ministres de l’Intérieur et des Transports

L’association de protection de l’environnement du 64, la Sepanso, poursuit son combat pour interdire la circulation des produits dangereux sur la RN134, entre Oloron et l’Espagne. Suite au dramatique accident d’un poids lourd à Etsaut le 27 août dernier, une plainte avait été déposée par Me François Ruffié, avocat de la Sepanso, pour pollution et atteintes à l’environnement.

Lundi, l’association a tapé du poing sur la table en envoyant des courriers au préfet Gilbert Payet, au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et à la ministre des Transports Élisabeth Borne. Après un bref rappel des faits, il est demandé une interdiction à la circulation des matières dangereuses de façon totale jusqu’à ce qu’un « réseau ferroviaire soit mis en place ».

Pour un arrêté ponctuel

La Sepanso enjoint également les plus hautes instances à prendre un arrêté ponctuel pour « interdire toute circulation de marchandises dangereuses lors des périodes ponte/fraie/mise à bas pour les espèces dont la responsabilité du cours d’eau de gave d’Aspe pour la conservation de l’espèce est forte et très forte (Saumon d’atlantique, Desman des Pyrénées, Chabot du Béarn) », peut-on lire. Mais aussi une interdiction de circulation pendant « les périodes de vacances scolaires estivales eu égard à l’augmentation de la circulation engendrée sur cet axe ». L’association préconise cette solution à partir du bourg de Bedous où il y a une possibilité de contournement.

La Sepanso n’est pas la seule à mener ce combat. Depuis l’accident d’Etsaut et la pollution avérée du gave d’Aspe, beaucoup de riverains avaient organisé des blocages de la circulation en contestation. La Sepanso, toujours par la voix de son avocat, prévient : « Tout refus de votre part pourra faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir ou engager la responsabilité de l’État pour carence fautive dans la protection des sites classés au titre de Natura 2000. »

Share This