DIARIO DEL ALTO ARAGON
édito
21/12/2024
La réouverture du Somport a été vécue hier comme un « sommet » international pour l’importance pour l’Espagne et la France de la remise en service de la RN-134, de l’autre côté du tunnel, après la réparation de l’effondrement dû aux pluies torrentielles d’il y a 105 jours. Finalement, les travaux ont duré un mois de moins que prévu, ce qui a amené à en célébrer la rapidité.
Pourtant, un regard en arrière suffit, sans qu’il soit nécessaire de consulter l’hémérothèque, pour voir qu’on ne peut pas dire que cela ait été résolu en peu de temps, du moins du point de vue des affectés, car trois mois et demi représentent plus d’un trimestre entier et la fermeture de l’année pour les entreprises de transport. C’est l’interruption d’un passage essentiel pour les marchandises, avec les répercussions économiques que cela entraine, par la hausse des coûts et le temps perdu.
Au lieu de célébrer cela comme si c’était l’inauguration d’une infrastructure jusqu’ici inexistante, cet événement devrait conduire à adopter les mesures nécessaires à éviter que cela se reproduise. La route côté espagnol jusqu’à Canfranc (N-330) n’a rien à voir avec la RN-134, qui est dénoncée en Espagne en de nombreuses occasions pour ses déficiences et la nécessité d’une amélioration si l’on veut que le passage international serve réellement pour le transport de marchandises, qui doit être rapide et compétitif. Il faudra encore d’autres « sommets » pour installer un véritable dialogue et rechercher des solutions entre les deux pays, qui doivent améliorer leurs connexions afin qu’un effondrement de chaussée ne mette plus en échec deux pays, ou du moins deux régions.