L’Etat souhaite mettre en concurrence l’exploitation des lignes Bordeaux-Nantes et Lyon-Nantes pour une mise en exploitation souhaitée en 2022

Ce sera une des premières applications de la réforme dite « pour un nouveau pacte ferroviaire » de juin 2018 où la concurrence est considérée comme un moyen d’améliorer le service public : l’ouverture progressive à la concurrence est prévue par la loi à partir de décembre de cette année 2019.

Autorité organisatrice des transports (AOT) des lignes InterCités, appelés de façon plus technocratique TET (Trains d’équilibre du territoire) et exploités par SNCF-Mobilités en vertu d’une convention qui arrive à échéance en 2020, l’Etat engage la mise en concurrence de deux premières lignes : Bordeaux-Nantes et Nantes-Lyon. Un avis sera publié au Journal officiel dans les prochains jours. Les opérateurs européens pourront évidemment y répondre ainsi que la SNCF.

 L’opérateur qui sera désigné au terme de l’appel d’offres exploitera donc ces deux lignes dont le matériel roulant a récemment été renouvelé par l’Etat. Cet appel d’offres ne pourra officiellement être lancé que dans un an et se dérouler au cours des années 2020 et 2021 pour une mise en exploitation souhaitée en 2022.

Bordeaux-Nantes en 5 heures actuellement

Un délai qui  laisse du temps à SNCF-Réseau pour achever le chantier de rénovation de la ligne Bordeaux-Nantes, sinistrée par des travaux lancés en 2015 sur la section La Rochelle/La Roche-sur-Yon (103 kilomètres) et contraignant le train à rouler à une allure de 60 kilomètres/heure. Le temps de trajet entre les deux métropoles de l’Atlantique atteint donc les cinq heures, ce qui a découragé de nombreux usagers. Le chantier devrait être terminé en 2021 mais pourrait encore être retardé par des études complémentaires sur un nouveau système de signalisation.

Avec cette décision, l’Etat devient ainsi la première AOT à s’engager dans le processus d’ouverture à la concurrence prévue par la loi de juin 2018.