Rajoy conditionne la hausse du salaire minimum à la croissance économique

Déc 27, 2017 | Economie, Presse espagnole

El Periódico de Aragón

MERCEDES JANSA

27/12/2017

Mariano Rajoy a subordonné hier la hausse du salaire minimum interprofessionnel (SMI) à 735,9 euros l’année prochaine à la bonne marche de l’économie espagnole, qui se situe au quinzième rang des économies mondiales, et qui, a retrouvé cette année les 10% de richesse perdus du fait de la crise. Le chef de l’Exécutif a remercié les syndicats et les organisations patronales pour leur disposition au dialogue et à la conclusion d’un pacte social.

Le  Gouvernement a voulu donner un caractère solennel à l’accord de hausse du SMI au cours des trois prochaines années en réunissant les partenaires sociaux au Palais de la Moncloa (le Matignon espagnol, NdT). Les leaders syndicaux Unai Sordo (CCOO, équivalent de notre CGT), Josep Maria Álvarez (UGT, équivalent de notre CFDT) et patronaux, Juan Rosell (CEOE, grandes entreprises) et Antonio Garamendi (Cepyme, PME) ont apposé leur signature après celle de Rajoy, au bas de l’accord conclu la semaine dernière, qui fixe la hausse du SMI à 4% pour 2018.

Le texte fixe également les hausses pour les années suivantes. La plus importante se produira en 2020, soit 10% à 850 euros par mois (11.901 euros annuels sur 14 mensualités). En 2019, la hausse sera de 5%, à 773 euros par mois (10.819 euros annuels). Quelques 530.000 personnes bénéficieront de cette mesure en 2018.

Les hausses seront subordonnées chaque année à une hausse du PIB réel supérieure à 2,5%, et à une augmentation moyenne des affiliations supérieure à 450.000 personnes. « Ce sont des limites modestes», selon Rajoy, «inférieures aux résultats obtenus aujourd’hui». Il a souligné  les bons chiffres macroéconomiques : la croissance du PIB sera cette année de 3,1%, «au-dessus de la zone euro», les exportations continuent leur progression et la création d’emplois atteint 600.000 postes.

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«Il était temps après plus de sept ans», a déclaré le leader de l’UGT. «Cela tend à corriger une anomalie et rapproche le SMI de ce que prévoit la Charte Sociale Européenne», a souligné le leader de CCOO.

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