Poueyto et Mattéi élus facilement ; Habib et Lassalle, les rescapés ; et deux MoDem basques à l’Assemblée. Découvrez les six députés du 64.
JOSY POUEYTO
Figure incontournable de la vie paloise depuis plus de trois décennies, Josy Poueyto a aujourd’hui 63 ans. Identifiée aux quartiers populaires Saragosse et Fouchet, elle n’est pourtant pas née à Pau, mais à Paris. Elle est arrivée en Béarn au bout de 15 jours avec sa mère célibataire qui ne pouvait plus exercer son métier de coiffeuse. Direction la cité Fouchet chez son grand-père gendarme et sa grand-mère qui travaillait à la trésorerie générale. Elle entre à la Direction départementale de l’équipement en 1972. Josy Poueyto découvre le syndicalisme à la CFDT, avant d’adhérer au PS en 1980. C’est à cette époque qu’elle fait la connaissance d’André Labarrère, avec qui elle est élue conseillère municipale en 1983. Spécialisée d’abord dans le droit des femmes, elle devient adjointe en charge des écoles en 1989. Elle le reste jusqu’en 2006. En 2007, elle rejoint François Bayrou. Un engagement au MoDem qu’elle officialise en 2008. En 2014, elle devient 1re adjointe. Elle est aussi vice-présidente du conseil départemental depuis 2015.
JEAN-PAUL MATTÉI
Fils de militaire, né à Sarrebourg en 1954, Jean-Paul Mattéi a fait sa scolarité à Pau.Lycéen à Barthou, il passe un bac éco avant d’entamer la fac de droit à Pau. Il y obtient un DESS droit notarial avant d’achever sa formation universitaire pour le notariat à Toulouse. Il s’installe comme notaire à Pau en 1993 mais reste attaché à la formation.Pendant 25 ans, il commente les lois de finance au niveau national, crée une association en 2008 de notaires conseils entrepreneurs qu’il préside depuis 2010. C’est un réseau très lié à la formation qui rassemble 160 études en France. « J’adore la formation et l’enseignement », assure le notaire qui a été maître de conférences associé à la fac de Pau. Politiquement, il soutient Giscard dès 1974 et vit mal la défaite de 1981 : « Je gagnais le Smic et on me traitait de bourgeois car je soutenais Giscard. Ce sectarisme m’a longtemps marqué », assure celui qui estime pouvoir travailler avec des gens de tous courants. Grand ami de François Bayrou, il adhère au MoDem lors de sa création. Il est maire de Ger depuis 2001. C’était son seul mandat.
DAVID HABIB
C’est un quatrième mandat que débute David Habib, qui fut longtemps «l’homme fort» du bassin de Lacq. Fils d’un ancien adjoint d’André Labarrère, il est né à Paris le 16 mars 1961 (56 ans).Diplômé de Sciences-Po Bordeaux, il est devenu professionnel de la politique en entrant au cabinet du maire de Pau qui a été son «parrain» en politique. Envoyé en mission au cœur de la 3e circonscription d’André Labarrère, le jeune socialiste est élu conseiller municipal de Mourenx en 1989.La même année, il accède à la présidence du district de Lacq, ancêtre de la communauté de communes de Lacq-Orthez. Trois ans plus tard (1992), il devient conseiller général du canton de Lagor (1992) avant de conquérir la mairie de Mourenx en 1995. Elu député en 2002, il sera réélu à ce poste en 2007 puis en 2012. Lors du dernier mandat, il était vice-président de l’Assemblée nationale, alors que sa carrière locale déclinait après son échec aux municipales de Pau face à François Bayrou et la perte de la ville de Mourenx et de la CCLO.
JEAN LASSALLE
Le berger n’a pas été à l’Elysée mais reste à l’Assemblée. Contre toute attente, le député sortant de la 4e circonscription entame un quatrième mandat. Né le 3 mai 1955 (62 ans) à Lourdios-Ichère, il en avait été élu maire dès 1977. Cinq ans plus tard, il est élu conseiller général du canton d’Accous et le restera jusqu’en 2015. En 2002, il succède à Michel Inchauspé au Palais Bourbon. Il est réélu député en 2007, à la faveur d’une triangulaire, et en 2012 face au socialiste François Maïtia. Il a été candidat à l’élection présidentielle cette année, recueillant 1,2 % des suffrages. Par le passé, il s’était distingué par des actions d’éclat. Un chant à l’Assemblée en juin 2003 face au ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy pour préserver les services publics, et en 2006 par une grève de la faim dans la salle des Quatre-Colonnes pour conserver l’usine Toyal en vallée d’Aspe. Il avait enfin entamé une marche à la rencontre des Français en 2013. « Macron m’a tout piqué », brocarde-t-il.
FLORENCE LASSERRE-DAVID
Elle aura 43 ans dans quelques jours. Florence Lasserre-David est née le 29 juin 1974 à Bayonne.Fille aînée de Jean-Jacques Lasserre, sénateur (MoDem) et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, elle est mariée à Thomas David, kinésithérapeute.Le couple vit à Anglet et élève un petit garçon, Gaspard (11ans). Titulaire d’un bac scientifique, elle est diplômée de l’école de commerce de Bayonne. Entrée à EDF en 2000, elle est chargée des relations avec les autorités concédantes. Elle a débuté sa carrière politique au conseil municipal d’Anglet, où elle est élue depuis 2001. Elle y est adjointe au maire depuis 2008 et conseillère communautaire à la CDA du Pays basque (vice-présidente du syndicat des transports). Elle est également conseillère départementale depuis 2015. Un dernier mandat qu’elle va probablement abandonner.
Florence Lasserre est membre du bureau de la fédération départementale du MoDem.
VINCENT BRU
Il va lâcher à la fois la faculté de Bayonne et ses mandats de maire de Cambo-les-Bains, de conseiller communautaire à la CDA du Pays basque et de conseiller départemental pour devenir député à plein-temps. Vincent Bru ne conservera qu’un mandat de simple conseiller municipal de sa commune, où il a été élu dès 1983.Né le 29 avril 1955 à Bayonne, ce célibataire de 62 ans est un Camboar de toujours. Juriste titulaire de deux DEA (droit public et droit de la santé), il est maître de conférences et enseigne le droit public à la faculté de Bayonne (UPPA). Il a nourri son expérience de terrain au Département, en présidant durant plusieurs années le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Délégué pour les langue et culture basques, Vincent Bru est vice-président de l’Office public de la langue basque (OPLB). Il préside également l’Etablissement public des stations d’altitude (EPSA). Centriste non encarté (il a cotisé une année à l’UDI), il ne sait pas encore quel groupe de la majorité présidentielle il rejoindra.