Cinco Días
JOSÉ ANTONIO VEGA
MADRID 29-02-2016
La construction immobilière, (acquisition, réhabilitation et services immobiliers) absorbe aujourd’hui 55,1% du volume de crédits bancaires aux entreprises et aux particuliers en Espagne. Une proportion qui caractérise le penchant du pays pour l’immobilier, de sorte que le système financier n’affecte que 8,2% des crédits à l’industrie et 25,83% aux services, malgré le rééquilibrage qui s’est produit pendant la crise.
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Les économies ayant un faible potentiel de croissance sans recours au crédit, comme le montre le fait que le volume de crédit aux différents agents économiques (entreprises, ménages et administrations publiques) atteint 2,5 fois le PIB national, l’évolution du crédit met en évidence les choix productifs de l’Espagne au cours des 25 dernières années.
Aujourd’hui, et malgré les changements imposés par la longue crise économique, le logement (achats et rénovation, construction et agents immobiliers) prend la part du lion : 55,18%.
Cela veut dire que plus de la moitié de l’effort financier des agents économiques va dans le meilleur des cas au soutien de 10% du PIB et de l’emploi.
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L’industrie n’absorbe que 8,2%, et les services (hors agents immobiliers) 25,83% du total des crédits. L’agriculture, quant à elle, se contente de 1,34%. L’industrie, qui résiste mieux aux grandes crises du crédit, pèse au moins 17% du PIB et de l’emploi, alors qu’elle doit se contenter de 8,2% du financement global.
Mais cette structure de répartition des ressources financières est relativement récente. Ce n’est qu’à la fin des années 80 que diminue la part du financement industriel et que monte celle de l’immobilier.
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L’industrie absorbait alors 23% du total.
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En 2000 l’industrie ne recevait déjà plus que 14%, et aujourd’hui 8,2%, une part très faible pour un pays qui veut faire partie des pays développés et industrialisés.
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Une avalanche de demandes et de concessions de crédits au logement a créé une bulle immobilière sans précédent, qui a éclaté en 2008, entraînant la plus forte crise économique qu’ait jamais connue le pays, et faisant de nombreuses victimes.
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