Gérard Bertrand, viticulteur
Toutes les régions viticoles de France sont traversées par une ligne à grande vitesse. Il n’y a pas de raison que l’Occitanie n’y ait pas droit alors que nous sommes la plus grande région viticole du monde. Une ligne à grande vitesse est un facilitateur d’échanges à tous les niveaux. Cela permet de rapprocher les territoires entre eux, entre les différentes métropoles du Sud, avec Paris qui reste un point-clé en matière de développement économique et avec le reste de l’Europe. Il faut aussi tenir compte de l’environnement. Le train possède une empreinte carbone beaucoup plus favorable que l’avion. C’est aujourd’hui que nous devons prendre ce genre de décisions pour l’avenir.
Frédéric Van Heems, directeur général de l’activité Eau de Veolia en France
Partenaire des collectivités, Veolia contribue à la croissance et à l’attractivité économique des territoires. C’est donc bien là le rôle et même le devoir de Veolia que de défendre le projet de LGV aux côtés des élus. Je suis convaincu de l’importance de La LGV pour le développement économique des régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
L’organisation de Veolia repose sur les territoires, au plus près des décideurs locaux mais en mode «glocal». Si nos équipes sont bien ancrées localement, elles doivent pouvoir se déplacer efficacement et rapidement pour bénéficier de la structure globale de l’entreprise.
La LGV est un outil majeur pour les liaisons entre les deux métropoles et entre les métropoles et la capitale. Le mode de déplacement par LGV est plus sûr pour nos collaborateurs – environ 2 000 dans la région- moins fatigant et plus écologique que la voiture et l’avion»
Alain Condaminas, directeur général de la Banque Populaire Occitane
La LGV Bordeaux-Toulouse, nous sommes convaincus qu’il faut la faire. Il faut s’en donner les moyens financiers sinon, c’est notre économie régionale qui risque à terme d’en payer les conséquences. Bordeaux est désormais à deux heures de Paris et devient plus attractive.
Montpellier a une liaison rapide. Toulouse et sa région n’ont pas vocation à devenir un cul-de-sac de la grande vitesse adossé à nos chères Pyrénées. La Banque Populaire Occitane est un acteur bancaire important. Nous vivons de l’écosystème économique régional. C’est la raison pour laquelle nous sommes très sensibles à ce projet. L’avion, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Si l’on ne veut pas casser la dynamique économique de la région, si l’on veut attirer de nouveaux talents, des entreprises, et donc de l’emploi, il faut aussi connecter notre région à la grande vitesse.»
Magyd Cherfi, écrivain, artiste
Cela fait plus de 20 ans qu’on l’attend et on se demande ce qui empêche ce projet d’aboutir. Pourquoi ça rame ! On finit par avoir le sentiment d’une forme de dédain, ou de désintérêt, pour le Sud-Ouest, pour ce projet d’axe Bordeaux-Toulouse qui ouvre vers Barcelone et l’Espagne.
Le chef de l’État a récemment réaffirmé la volonté de la France et de l’Italie de relancer le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Pourquoi la liaison Bordeaux-Toulouse vers l’Espagne et la Méditerranée ne serait-elle pas aussi importante ? Ils doivent se dire qu’ici, on a les avions. Le train, ils peuvent s’en passer. Mais c’est une erreur de penser cela.
Martin Malvy, ancien président de la Région Midi-Pyrénées
Si la ligne LGV n’était pas poursuivie vers Toulouse, ce serait le plus scandaleux des gaspillages de fonds publics des cinquante dernières années. Depuis le début des années 2000 nous avons toujours travaillé autour d’un itinéraire unique reliant Paris à Toulouse par Bordeaux. Le début des travaux était prévu en 2018.
C’est en raison de ces engagements que nous avons accepté de payer. Nulle part au monde on n’a investi des milliards pour faire passer de 3 à 2 heures le temps d’un parcours entre deux villes. Cela n’a aucune raison d’être. Mettre Bordeaux a 2 heures de Paris n’a de sens que si c’est pour mettre Toulouse à 3 heures. Le précédent gouvernement avait classé le projet comme prioritaire.
Nous ne pouvons pas accepter que des responsables, qui ne connaissent pas l’histoire de ce dossier et qui ne comprennent pas ce que le statu quo aurait comme conséquence sur l’équilibre territorial et le développement économique du grand Sud-Ouest de la France, reviennent sur ce projet.
Bruno Gazeau, pésident de la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT)
J’ai pris récemment la ligne Paris-Toulouse. Il y avait un monde fou. Le TGV s’est rempli à Bordeaux, puis à Montauban et Agen. C’était impressionnant. La Fnaut, que je préside, est favorable à la LGV Bordeaux-Toulouse pour deux raisons : d’une part la métropole toulousaine et sa région ne peuvent rester à l’écart des grandes lignes ferroviaires européennes au risque de freiner le développement économique. D’autre part, il faut une ligne nouvelle car les sorties ferroviaires de Bordeaux et Toulouse sont tellement saturées qu’il est difficile, voire impossible, de faire circuler de nouveaux TER. Pour concurrencer l’avion et éviter la perspective d’un nouvel aéroport, le projet de LGV nous paraît pertinent.
Claude Onesta, ex-entraîneur de l’équipe de France de handball
On a du mal à comprendre comment la plus belle ville de France puisse être aussi isolée sur le plan ferroviaire. La LGV Bordeaux-Toulouse est indispensable pour aller sur l’ouest de la France, pour augmenter la qualité de la relation avec l’Espagne et Barcelone. Nous vivons dans un monde qui va de plus en plus vite, où la prise de décision est devenue pratiquement immédiate. Cette mobilité est un élément de la réussite et la LGV est indispensable.
Olivier Sadran, PDG de Newrest
La LGV va changer énormément de choses. Elle va dynamiser l’économie de l’Occitanie. Elle va réduire les temps de transports pour l’ensemble des gens qui sont amenés à travailler entre la capitale et la province. Elle va réduire notre empreinte carbone. Elle n’a finalement que des aspects positifs. Ce qui me révolte, c’est qu’on en parle depuis 30 ans alors que c’est un projet indispensable pour notre pays. Cela fait 30 ans que notre économie ne va pas bien, 30 ans que l’on aurait dû faire les investissements de ce type-là plutôt que d’avoir des dépenses improductives. Alors je dis oui à la LGV Bordeaux-Toulouse.
Agnès Paillard , ex-présidente d’Aerospace Valley
Toulouse va être une des rares métropoles en France à être à plus de 4 heures de Paris, alors que toutes les autres grandes villes sont à 3 heures ou moins. Cela a pour effet d’isoler Toulouse, de créer une rupture préjudiciable au développement économique notamment. Il y a certes l’avion, mais c’est un moyen de transport moins accessible que le TGV. Le train, c’est plus facile d’accès. On peut travailler plus facilement. Je suis lyonnaise. J’ai vécu l’arrivée du TGV. Une plus grande proximité avec Paris offre davantage d’opportunités, notamment en matière de recherche. Pour toutes ces raisons, je soutiens le projet de la LGV Bordeaux-Toulouse.