Le think tank lance une série d’actions pour faire naître « un projet territorial le plus participatif possible ». Se revendiquant sans arrière-pensée électorale.
Alors que les divisions à gauche se font sentir à un an des Municipales, avec les réactions à l’engagement de Jean-François Blanco dans la campagne, le PS par la voix de Jérôme Marbot, a officiellement dit participer à l’action du think tank La Cité des idées. Tous sur le même créneau d’un projet à construire avec les Palois. L’association qui rallie le Collectif des habitants et commerçants, passe justement à la vitesse supérieure, tout en insistant – encore – pour dire par la voix de son animateur, Laurent Jubier : « On n’a pas vocation à créer une liste ou à faire émerger une tête de liste. On entrera dans le débat par le projet, pas par l’élection ».
L’exemple Eric Piolle
L’animateur, référent départemental de Place Publique (et ex-PS et ex-LRem), n’aide pourtant pas à clarifier la situation à gauche, bien qu’il assure que ses deux fonctions n’ont rien à voir. « Honnêtement, si Place Publique m’a approché, c’est parce que la méthode de travail les a séduits, commente-t-il. Mais chacun a son organisation, son indépendance. La Cité est plus plurielle ».
« On veut un projet territorial le plus participatif possible, libérer les idées pour que le citoyen se réapproprie les projets », revendique Jubier en annonçant une série d’actions qui démarre cette semaine.
D’abord la prochaine conférence de La Cité des idées (ce vendredi 29 mars à 20 heures au Hogar espagnol, 3 rue Marcel-Barthe) avec le maire béarnais de Grenoble, l’EELV Eric Piolle, qui a conquis la ville en rassemblant – de quoi faire rêver la gauche paloise. « Il nous dira comment il a réussi à tenir une politique axée sur l’environnement et sa méthode en associant les différents acteurs de la ville, entreprises, associations… Et il a des résultats, applaudit Jubier. Sur une grande ville c’est possible, on doit pouvoir retranscrire la méthode sur Pau et l’agglomération. Il y a urgence à s’engager dans la transition écologique ». De quoi nourrir le troisième groupe de travail du think tank, après ceux sur le centre-ville et le territoire Pyrénées.
Une émission web hebdo
La Cité des idées lancera, dès ce mercredi 27 mars (à 19 heures à l’Ostracode, rue Jeanne-d’Albret), un café de la Cité hebdomadaire, dans des commerces ou des cafés. « Des lieux de rencontre et d’éclosion de projets », décrit l’animateur. En marge, « on réalisera une émission de web-radio sur l’actualité de la ville, « Pau city club », tous les mercredis de 18 h 30 à 19 heures, du genre des « Grandes gueules » (N.D.L.R. : l’émission de RMC) », diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la Cité puis sur Facebook. Des ateliers mensuels s’ajouteront afin de « remonter des idées à la municipalité, via le Collectif des habitants et commerçants ».
Deux enquêtes
Ce mercredi sera enfin l’occasion de démarrer deux enquêtes « pour donner la parole aux Palois », sur la ville et le centre-ville. La première interrogera sur « ce qu’ils veulent pour le centre-ville, en termes de tourisme, de circulation, d’animation…, explique Jubier. On travaillera aussi en mai et juin, avec des étudiants en licence géographie et aménagement à l’UPPA, autour de l’aménagement et de l’animation touristique de la ville : une réflexion sur le marketing territorial ». La seconde enquête recensera les envies des habitants pour Pau et les quartiers, et leurs priorités.