Paris parle désormais d’une fermeture d’un an au Somport

Sep 18, 2024 | Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

PERIODICO DE ARAGON

Alberto Arilla

Zaragoza 17 SEPT 2024

Representantes de la DGA, la DPZ y los departamentos de Hautes-Pyrénées y de Pyrénées-Atlantiques exigen ,Représentants des administrations françaises et aragonaises présentes à Canfranc

La préoccupation augmente sur la fermeture du tunnel transfrontalier du Somport, après les dégâts causés par la goûte froide fin août. Au début, on évoquait une durée de six mois, mais ce mardi, on parle d’un prolongement à un an. Octavio López, ministre régional des Transports et président actuel du Groupement Européen de Coopération Transfrontalière des Pyrénées (GECT), comme Clément Servat, représentant du département français des Pyrénées Atlantiques et vice-président du GECT, l’affirment.

Octavio López souhaite que tous s’unissent pour réduire ce délai et éviter la «ruine d’une multitude de commerces de part et d’autre de la chaine». López estime entre 800.000 et un million d’euros par semaine les pertes rien que pour le secteur des transports –on estime à 300 le nombre de camions par jour–, sans parler des autres types de commerce et du tourisme. Il insiste pour que Paris prenne sa part et «fasse ce qu’a fait l’Aragon, ni plus ni moins». En tout cas, le ministre régional a admis qu’il ne s’agit pas d’une «attaque» du Gouvernement français, mais il dénonce les délais «élevés» et un «non-respect flagrant de ses responsabilités».

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Entre temps, on étudie diverses solutions provisoires qui, bien sûr, ne sont pas définitives. López se dit ouvert à écouter les propositions, après avoir détaillé les siennes, débattues ce mardi à Canfranc. «La réalité est que, dans le meilleur des cas, les deux tunnels resteront fermés plusieurs mois, et au pire un an», reconnait le ministre régional, qui évoque une «solution alternative par le Pourtalet».

Une des options envisagées par les techniciens aragonais et français est de permettre le passage dans un sens le matin et dans l’autre sens l’après-midi de convois de six à dix camions, espacés de plusieurs minutes. Le problème de cette alternative est que, en ce moment, des travaux urgents sont en cours sur l’A-136, à la hauteur de Lanuza, pour drainer et stabiliser la route. Un chantier que López qualifie de «préventif» du fait de la hausse du nombre de camions sur une route qui n’est pas adaptée à cette situation». Il faut rappeler que le tonnage maximal permis sur la route  de Lanuza est de 20 tonnes.

Le gouvernement d’Aragon estime à deux semaines le délai pour mettre en place cette solution provisoire «étant donné qu’elle devrait durer plusieurs mois, car la solution définitive est entre les mains de Madrid et Paris». «Et pendant ces mois, il y aura des jours de pluie et des jours de neige», note Octavio López, et il répète que, au-delà des alternatives provisoires, il faut trouver les «solutions politiques» pour que la France réduise les délais.

Et pour y parvenir, le ministre régional des Transports  avertit que «tous les services qu’il faudra seront impliqués». «Nous ne sommes pas là pour la photo, mais pour montrer notre solidarité avec les gens qui vont souffrir et pour mettre sur la table des alternatives et des solutions», a conclu López.

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