Orthez : l’échangeur de la Virginie postule au plan de relance autoroutier
Article abonnés Le projet destiné à désengorger le centre-ville postule au plan de relance autoroutier lancé en juillet par le chef de l’état. Sa sélection assurerait un financement privé.
Franck Meslin f.meslin@sudouest.fr A dix jours de la rentrée du Conseil municipal pour une nouvelle saison, le maire a reçu la presse hier, entouré de ses adjoints à l’urbanisme, la culture et les affaires sociales, pour faire un tour d’horizon des dossiers.
Virginie : un appel aux forces politiques du Béarn
L’échangeur autoroutier de la Virginie espéré pour détourner le trafic de poids lourds du centre-ville pourrait bien être financé par la société des ASF. C’est en tout cas l’espoir suscité par le plan de relance autoroutier annoncé par le chef de l’État en juillet.
Sur une suggestion des ASF, le dossier orthézien a ainsi été remis au ministère des Transports, dans l’espoir d’être retenu en novembre prochain. « Il faut que toutes les forces politiques du territoire soutiennent ce dossier afin qu’il soit sélectionné », plaide Philippe Gaudet, adjoint à l’urbanisme. Ainsi financé par la société d’autoroutes, en lieu et place des collectivités locales, l’échangeur ne serait ainsi plus en concurrence avec le barreau centre qui attend le feu vert budgétaire du Département.
« Le fait que notre dossier ne soit pas encore bouclé est évidemment un handicap, mais qui, selon ASF n’est pas insurmontable », indique Yves Darrigrand. Le projet d’échangeur vient en effet seulement de voir boucler son étude d’opportunité qui doit être suivie d’une étude de faisabilité, d’une enquête publique et d’une déclaration d’utilité publique avant de lancer le chantier. Au ministère, il sera en compétition avec d’autres projets déjà ficelés. « S’il avait été mené de manière soutenue avant nous, nous serions aujourd’hui en état d’être retenu dans ce plan de relance », déplore le maire. Pour la Ville qui a reçu l’étude d’opportunité fin juin, le scénario d’un demi-échangeur non évolutif estimé à 9 millions d’euros est suffisant pour désengorger le trafic du centre-ville.
2 Le temps du lancement des grands chantiers
« Avant la troisième année du mandat, nous aurons lancé les chantiers importants pour la réhabilitation de la ville », s’enthousiasme Yves Darrigrand, sans nier les retards sur nombre d’entre eux.
Celui du centre-ville débutera mi-octobre par l’avenue de la Moutète, pendant que se dérouleront les fouilles réclamées par la Direction régionale des affaires culturelles autour de l’église Saint-Pierre. Les phases de travaux devraient ainsi permettre que ces recherches archéologiques ne retardent pas le vaste chantier. Une réunion publique sera programmée en octobre pour en communiquer le déroulement et présenter le futur visage du cœur de la cité.
En décembre, ce sera au tour de l’hôtel de ville d’entamer sa cure de jouvence et son extension dans l’ancien tribunal. Un lifting à 1,8 million d’euros cofinancé par le Dépar- tement et l’État à hauteur de 845 000 euros. La Ville et la Communauté de communes se partageront le solde de la facture à parts égales.
La mauvaise surprise est arrivée de l’école de Départ où les travaux de mise en accessibilité prévus au budget avec une enveloppe de 150 000 euros doivent être accompagnés de la mise en sécurité contre l’incendie. Une facture supplémentaire de 120 000 euros non budgétés. Le maire proposera ainsi une décision modificative du budget au prochain conseil municipal, avec un transfert de crédits au sein de la section d’investissement. Plusieurs investissements tels qu’un terrain de tennis, des équipements pour le théâtre ou diverses études, seront ainsi reportés à l’année prochaine.
La construction de la nouvelle crèche, à nouveau confrontée à des fouilles préalables, ne sera, quant à elle, pas lancée avant janvier. Le chantier doit durer un an, au moins.
3 Succession à la tête du Pixel en novembre
Annoncée en août, la succession de l’Amicale laïque à la tête du cinéma Le Pixel devrait se dérouler d’ici à l’échéance du 31 décembre. La délibération prévue le 19 septembre pour transférer sa délégation de service public à l’association landaise Du Cinéma plein mon cartable (DCPMA) a cependant été reportée. « Nous la présenterons début novembre dans un conseil spécifique », indique Jean-Marc Terrasse.
Sans accrocs, le transfert s’avère particulièrement technique et long à mettre en œuvre. « Le conseil d’administration de l’Amicale laïque vient d’entériner le principe de cette passation de DSP et le futur délégataire présentera officiellement son projet aux adjoints le 17 octobre », précise l’élu à la culture.
4 La Minoterie cherche ses partenaires
Loin de la pose de sa première pierre, le projet de musée à la Minoterie poursuit son chemin avec le lancement d’une étude juridico-financière destinée à créer la société d’économie mixte à opération unique (Semop) qui réunira les partenaires financiers. Cette création nécessite leur adhésion au projet. « Nous cherchons à les convaincre de constituer cette Semop en indiquant que leur adhésion n’implique pas aujourd’hui leur engagement financier », livre Jean-Marc Terrasse.