Par Gabriel Blaise

L’association Béarn Adour Pyrénées tenait la semaine dernière son assemblée générale, elle milite toujours pour une meilleure desserte.

« Les bassins de vie et d’emploi oloronais sont menacés par la mauvaise qualité de la route. » Pour Michel Le Gall, président de l’association Béarn Adour Pyrénées (BAP), la question de l’amélioration de la desserte d’Oloron-Sainte-Marie est plus que jamais une urgence.

BAP, qui milite pour le développement économique via de meilleures infrastructures, a fait de cette question l’un de ses chevaux de bataille, en réclamant la sécurisation de la RN 134 et, inlassablement, la réalisation d’une voie rapide reliant l’A 65 à Oloron.

Pour cette dernière, la bande de 300 mètres de foncier réservée par l’avant-projet arrivera à échéance en juin de l’année prochaine. Après le désengagement de l’État, BAP comptait sur le Département, mais les difficultés à financer le surcoût de la déviation du Gabarn (15 millions d’euros, dont l’État prend en charge les deux tiers) laissent peu de place à l’enthousiasme.

Pourtant, Michel Le Gall n’en démord pas, un tel projet est « vital » pour le devenir du secteur : « Pour de nombreux commerçants, des entreprises, aller à Oloron, c’est perdre du temps. On a Lindt qui accroît sa production, de 45 000 à 57 000 tonnes, et stocke ses produits finis à Artix. Mais on n’a pas du tout les infrastructures adaptées. » Le président de BAP dit par ailleurs redouter un hypothétique transfert de l’usine Safran de Bidos, vu les difficultés du secteur aéronautique. « On sait qu’ils ont des pôles à Toulouse, à Bordeaux… L’enclavement, c’est des difficultés d’accès mais aussi de recrutement », estime Michel Le Gall.