Alors que s’affine le calendrier des projets de développement pour la plateforme, une solution devrait aussi émerger pour le site qui était destiné à l’avion électrique E-Fan.
On se souvient que, fin mars, Airbus abandonnait son projet d’installer à Pau une usine pour produire l’avion électrique E-Fan,afin de se recentrer sur d’autres projets.
Dès lors, quid du site de 6 hectares retenu par l’avionneur, près de l’aéroport, et propriété des collectivités locales ? « On pourrait avoir rapidement une solution, car nous avons reçu une demande pour ce terrain », révèle Jean-Paul Brin, le président du syndicat mixte. L’affaire pourrait se conclure rapidement avec un opérateur sous-traitant de la filière aéronautique et désireux d’acquérir ce site idéalement situé. Affaire à suivre…
De nouvelles lignes ?
Nouvelles lignes : Amsterdam, Londres, Bruxelles… avec Chalair ? « On avait, au début de la nouvelle délégation de services, annoncé des ouvertures vers Nantes, Nice, et une seconde rotation sur Marrakech : c’est fait ! », se félicite le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Didier Laporte. Pour autant, le rythme ne devrait guère ralentir.
Un Douglas DC sur le tarmac de l’aéroport Pau… par larepubliquedespyreneesRappelons que les dirigeants d’Air’Py, qui ont programmé 16 millions d’euros d’investissements sur 12 ans, avaient indiqué dès leur prise de fonction que le développement de Pau-Pyrénées s’accompagnerait de nouvelles lignes. Selon nos informations, le lancement de dessertes à destination d’Amsterdam, Londres et Bruxelles sont dans les tuyaux, mais plutôt à l’horizon 2018. Il n’est pas exclu que la petite compagnie normande Chalair, qui exploite déjà Pau-Nantes, soit à nouveau sollicitée.
Par ailleurs, les besoins de l’importante communauté portugaise vivant ici (13 000 personnes, selon le consulat) « sont en cours d’évaluation », indique Jean-Paul Brin. L’objectif avoué du nouveau délégataire est d’atteindre, à terme, 850 000 passagers annuels. En 2016, 608 000 personnes sont passées par l’aéroport palois.
Les autres projets
- Aérogare et poste équin. L’aménagement de l’aérogare, avec surtout l’installation de la zone des départs au rez-de-chaussée, sera engagé début 2018. En revanche, le vieux dossier qui visait à créer un poste équin transfrontalier (PIF), afin de faciliter l’entrée des pur-sang venant de l’étranger, est enterré, « faute de perspectives suffisantes ».
- Forte activité militaire. L’armée, omniprésente dans le secteur où elle forme la première plateforme européenne d’hélicoptères de combat, est un autre vecteur de développement important. Grâce aux activités du 5e RHC, qui attend aussi le Caïman, et du 4e RHFS (forces spéciales) où la cellule de commandement s’est étoffée, ce sont – selon des chiffres que nous nous sommes procurés – plus de 10 000 mouvements annuels qui sont enregistrés.