Nouveaux échangeurs : « Excellente nouvelle » pour le BTP en Béarn
Les trois nouveaux échangeurs sur l’A64 devraient représenter un investissement de 40 à 50 millions d’euros. Un véritable bol d’air pour les entreprises du BTP.

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Par G. c. —, publié le , modifié .

Porté par quelques marchés moteurs, le secteur des travaux publics, sensible à la création annoncée de trois échangeurs autoroutiers en Béarn, recommence à embaucher.

« C’est une excellente nouvelle, d’autant qu’elle était attendue depuis longtemps ! » Patrick Lacarrère, le directeur de la Fédération départementale du bâtiment et des travaux publics, ne boude pas son plaisir.

L’annonce par l’Etat de la création de trois nouveaux échangeurs sur l’A64, à Morlaàs/Berlanne, Orthez/La Virginie et Carresse-Cassaber, va générer de nouveaux marchés porteurs. Une enveloppe globale « de 40 à 50 millions d’euros » est d’ores et déjà évoquée. Pour rappel, le plan d’investissement autoroutier de 800 millions d’euros concerne 57 chantiers sur toute la France.

« Même si on ne connaît pas encore de dates, les volumes annoncés sont conséquents, comme pour le BHNS [bus à haut niveau de service, NDLR] à Pau. Tout cela va aider nos entreprises à continuer à relever la tête », se félicite le dirigeant fédéral. Après quatre années très difficiles, sanctionnées par la destruction de 3 000 emplois dans le département, « on ne sent pas encore une reprise mais il y a un véritable frémissement ».

150 emplois créés par trimestre

Concrètement, les acteurs du marché des travaux publics « ne perdent plus de salariés, et ont même recommencé à embaucher ». Les chiffres sont encore assez peu significatifs, à raison de 150 créations d’emplois par trimestre depuis l’automne 2016. Mais, selon Patrick Lacarrère, ce type « d’investissement intelligent comme l’échangeur de Morlaàs, plus l’effet BHNS, mais aussi l’effort fourni par les bailleurs sociaux et un retour de l’investissement chez les collectivités locales sont des signes positifs ».

Les seuls bémols, selon le responsable du BTP 64, résident dans le montant de l’enveloppe qui sera allouée par un Etat désireux de faire aussi passer à la caisse les collectivités locales. « Nous espérons également que cette mécanique ne sera pas cassée par la période électorale », soupire Patrick Lacarrère. Enfin, le calendrier des réalisations à venir dans les Pyrénées-Atlantiques reste encore un peu flou.