Nord de Pau : une nouvelle voie pour enfin désengorger la route de Bordeaux

Sep 29, 2018 | Presse française, Routier

  • Nord de Pau : une nouvelle voie pour enfin désengorger la route de Bordeaux
    Les travaux de terrassement sont en cours à Sauvagnon et doivent s’achever en fin d’année. Ici, on utilise notamment la technique de l’argile chaulée (en blanc) pour éviter le gaspillage.

    Nicolas sabathier
  • Nord de Pau : une nouvelle voie pour enfin désengorger la route de Bordeaux
    Les élus dont le président du conseil départemental Jean-Jacques Lasserre (à gauche) ont fait une visite du chantier ce vendredi. Ils placent beaucoup d’espoir dans cette réalisation pour décongestionner la circulation au Nord de Pau.

    Nicolas sabathier
  • Nord de Pau : une nouvelle voie pour enfin désengorger la route de Bordeaux
    Reproduction Pyrénées Presse
 
PAR PIERRE-OLIVIER JULIEN, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

Le hauban Nord-Ouest est en cours de réalisation entre la RD 834 et la RD 289. Sa mise en service est annoncée pour fin 2019 début 2020.

Techniquement, on l’appelle le hauban Nord-Ouest. Pratiquement, la liaison entre les RD 834 et RD 289. Quotidiennement, elle sera sans doute vue comme le bon plan pour éviter une partie des bouchons de la route de Bordeaux.

Depuis un an déjà, le conseil départemental aménage ce que beaucoup considèrent comme un « outil structurant fondamental, capital », la réalisation d’une nouvelle voie d’une distance de 2 345 mètres qui reliera cette route de Bordeaux à la route de Lescar qui sera elle-même élargie sur 800 mètres avant d’aboutir au rond-point de l’aéroport.

FAIRE DÉVIER 8 700 VÉHICULES/JOUR

L’idée : reporter sur ce nouvel axe plus de la moitié des véhicules qui passent route de Bordeaux au niveau de Sauvagnon. Ils sont aujourd’hui 14 000 par jour et le souhait est d’en faire dévier 8 700. Ce qui allégerait grandement le nombre de véhicules qui parviennent à l’entrée de la rocade paloise aujourd’hui (27 0000/jour au rond-point de l’hippodrome).

La République des Pyrénées
Crédit photo : Reproduction Pyrénées Presse

« Cela fait 45 ans que j’en entends parler. Merci au Département d’enfin concrétiser ce projet » a réagi le maire de Sauvagnon Jean-Pierre Peys, « cela a aussi permis une réorganisation foncière réussie, sans impact sur l’activité agricole ». « C’était un peu l’Arlésienne » souligne la conseillère départementale Geneviève Bergé. C’est en effet déjà sous la présidence de Jean-Jacques Lasserre, en 2007, avec l’impulsion de Pierre Menjucq, qu’une réflexion avait été lancée pour la création d’un tel axe.

La déclaration d’utilité publique ne fut prise qu’en 2011, mais cela a permis de lancer les études. Aujourd’hui, les travaux vont bon train. L’an passé, les quatre ouvrages d’art ont été réalisés par Mas. L’heure est aux terrassements (avec Laborde-Eurovia) qui doivent s’achever en fin d’année/Suivront courant 2019 les chaussées, la création de quatre giratoires et les aménagements divers.

6,5 MILLIONS D’EUROS INVESTIS

« La mise en service est prévue pour fin 2019, début 2020 » relève le conseiller départemental Charles Pelanne. Coût de l’opération : 6,5 millions d’euros, financés à 100 % par le Département. « Nous sommes extrêmement sollicités pour ce type d’aménagements, conséquences de la croissance de certaines communes. Ici, c’est une super-déviation que l’on va proposer alors que la route de Bordeaux est saturée. On essaie de répondre aux demandes au regard des urgences et des possibilités financières. Mais il faudra sans doute un jour qu’on engage un dialogue avec les intercos qui ont l’usage de ces réalisations, pour qu’elles participent aussi » glisse Jean-Jacques Lasserre.

Un chantier qui utilise des matériaux alternatifs

Pour faire des économies mais aussi cadrer avec une démarche de développement durable, le Département mise de plus en plus pour ses chantiers sur l’utilisation et la valorisation de matériaux alternatifs pour les structures de chaussées. Ici, pour le hauban Nord-Ouest, trois techniques sont mises en œuvre. La première est l’argile chaulée. Comprendre qu’on utilise la terre argileuse du site, on la mélange à de la chaux et on compacte le tout. Cela évite de mettre à la décharge de la terre naturelle. Autre solution, 25 000 tonnes de graves issues de chantiers de démolitions sont recyclées. Enfin, 65 000 tonnes de mâchefers venant de l’incinérateur de Lescar sont également utilisées pour ces travaux. « La combinaison de ces trois techniques permettra d’éviter d’utiliser 135 000 tonnes de matériaux de carrière » relève Christian Uhmann, directeur des routes pour les Pyrénées-Atlantiques.

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