Ce lundi, la fédération française des télécoms inaugure un relais à Banca. A cette occasion son directeur général, Michel Combot, fait le point sur la résorption des zones blanches.
En installant trois antennes sur le pylône de Banca ce lundi, la fédération française des télécoms fait disparaître une nouvelle zone blanche en desserte d’internet mobile. Présent ce jour aux côtés des élus basques, Michel Combot, son directeur général, précise les missions et l’état d’avancement du programme « zones blanches centres bourgs ».
- Quel est le rôle de la fédération française des télécoms ?
Elle regroupe, sous différents statuts depuis 2007, l’ensemble des opérateurs de télécoms (quinze au total). Son rôle est d’assurer le dialogue entre les opérateurs et leurs « clients » : pouvoirs publics et société civile représentée par les associations de consommateurs et d’entreprises. Il est aussi d’accompagner la révolution numérique et de s’assurer qu’elle s’applique à tout le monde. La fédération coordonne notamment le programme « zones blanches centres bourgs » qui a pour objectif d’apporter l’internet mobile dans des zones mal desservies, avec des équipements mutualisés entre les opérateurs.
- Que venez-vous faire à Banca ce lundi ?
Banca fait partie de ce programme qui concerne 3 588 communes au plan national dont 64 dans les Pyrénées-Atlantiques. Nous venons avec des représentants des quatre opérateurs (Orange, Bouygues télecoms, SFR et Free) inaugurer des antennes communes sur le pylône de Banca qui permettra d’apporter la 3G aux 333 habitants de la commune. C’est aussi une façon d’ouvrir le dialogue. C’est un moment important pour les habitants qui attendent légitimement l’arrivée de l’internet mobile.
- Dans quel délai aurez-vous achevé ce programme ?
Au 31 mai dernier, les opérateurs couvrent 3 070 des 3 855 communes, dont 1 129 communes de montagne (1 064 dans la seule année 2016). Pour les communes qui disposent déjà d’un pylône, notre objectif était d’avoir apporté la voix et l’internet mobile d’ici juillet 2017. Pour celles qui ne disposent pas déjà d’un pylône, l’obligation des opérateurs est de les équiper dans les 6 mois suivant sa mise en place. L’installation des pylônes relève de la responsabilité des collectivités locales et prend en moyenne entre 12 et 18 mois.
- Qu’en est-il pour notre département?
64 communes des Pyrénées-Atlantiques font partie du programme zones blanches centres bourg. 52 d’entre elles bénéficient aujourd’hui de l’internet mobile de manière mutualisée par au moins trois opérateurs. Les dernières couvertes, depuis quelques semaines, sont Pagolle au Pays basque et Pomps en Béarn. Douze communes, qui ont rejoint le programme en 2017, ne seront desservies qu’une fois les pylônes construits. Il s’agit des communes d’Aast, Angous, Arrast-Larrebieu, Bassillon-Vauzé, Cadillon, Espechède, La Bastide-Clairence, L’Hôpital d’Orion, Lourenties, Lucq-de-Béarn, Méharin et Ogenne-Camptort.
- L’engagement des opérateurs va-t-il au delà du programme zones blanches ?
Notre engagement est de réduire la fracture numérique via le programme « centres-bourgs », mais aussi en couvrant des sites stratégiques en dehors des centres-bourgs. Il s’agit là de desservir des zones touristiques (grottes, sentiers pédestres, châteaux, domaines skiables), économiques (usines, zones d’activités) ou d’habitations (hameaux), situées loin des centres-bourgs. A cet effet, les opérateurs se sont engagés à équiper 1 300 sites prioritaires en France en 5 ans. En Nouvelle Aquitaine, une zone pilote (domaine de Center Parcs) a été sélectionnée dans le Lot-et-Garonne.