L’ours et le loup sont les deux dossiers prioritaires du nouveau sous-préfet d’Oloron

Sep 8, 2018 | Divers, Presse française, Routier

L’ours et le loup sont les deux dossiers prioritaires du nouveau sous-préfet d'Oloron

Lors de la cérémonie organisée vendredi au jardin public, le nouveau sous-préfet d’Oloron Christophe Pécate a déposé une gerbe devant le monument aux morts des deux guerres.

G.B.

 

Par gildas boënnec, publié le , modifié .

Christophe Pécate vient de prendre ses fonctions au cours d’une cérémonie organisée ce vendredi au jardin public. Les questions de la réintroduction d’ourses et de l’éradication du loup en Béarn seront les priorités du nouveau sous-préfet d’Oloron.

Comment gérer au mieux le retour du loup en Béarn, alors qu’un hybride est accusé d’avoir tué des centaines de bêtes ? La réintroduction de l’ours est-elle encore d’actualité, avec le départ du ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot ? Faut-il réaménager la R134, alors qu’un accident mortel de camion vient d’avoir lieu le 27 août dernier ?

Voilà trois questions épineuses que ne devra pas manquer de soulever d’ici peu le nouveau sous-préfet d’Oloron, qui vient de prendre officiellement ses fonctions ce vendredi lors d’une cérémonie au jardin public. Christophe Pécate vient à peine d’arriver, mais il sait très bien qu’il devra gérer de nombreux dossiers brûlants qui couvent au sein du Haut-Béarn.

« Un territoire riche en enjeux »

« C’est un territoire riche en enjeux. On m’a présenté l’ensemble des dossiers lors de ces deux derniers jours. » Lorsqu’on lui demande quels sujets seront prioritaires, Christophe Pécate répond d’emblée : « L’ours et le loup ». Il évoque d’abord le sujet de la réintroduction de deux ourses, amorcée par Nicolas Hulot, et dont l’avenir reste en suspens depuis sa démission. « Un nouveau ministre vient d’être nommé [François de Rugy, NDLR], mais nous n’avons pas encore connaissance des orientations qui vont être prises. On peut toutefois imaginer que cela sera dans la continuité des décisions de l’État. » Pas de nouvelles, non plus, d’une éventuelle visite du nouveau ministre en Béarn.

Autre sujet urgent : celui de la gestion du loup hybride, dont la présence en vallée d’Ossau a été authentifiée récemment par les services de l’État. « On est entrés dans un processus d’éradication de l’animal, dans le respect de la loi et de la réglementation. Un prochain comité se tiendra en préfecture dans le courant du mois, qui permettra de faire un point sur ce qui a été fait et sur ce qui reste à faire dans les semaines et les mois qui viennent ».

La problématique de la R134 reste encore très présente dans les esprits : quatre blocages ont déjà été organisés pour protester contre le passage des camions, tandis que certains pêcheurs s’inquiètent encore des conséquences de la pollution au chlorite de sodium sur une partie du gave d’Aspe : « Ce sont encore des sujets que je dois m’approprier », s’excuse le nouveau sous-préfet.

Christophe Pécate ne cache pas avoir « un peu de pression » sur les épaules vis-à-vis de ces différents dossiers. « C’est l’intérêt du poste : en tant que fonctionnaire, je suis là pour gérer de la complexité afin de tenter de trouver des solutions. Je m’inscris dans la continuité de ma prédecesseure, Nathalie Gay-Sabourdy, qui a accompli beaucoup de choses. »

À la rencontre des élus

Dans les jours à venir, c’est un agenda de « courtoisie » qui attend Christophe Pécate : « Je vais aller saluer les gens pour mieux les connaître : il faut être à l’écoute pour bien appréhender le territoire ». Le sous-préfet rencontrera prochainement le député Jean Lassalle et le maire d’Oloron Hervé Lucbéreilh. « L’accompagnement des élus pour la facilitation des politiques publiques est une des missions premières d’un sous-préfet », rappelle Christophe Pécate.

Une carrière dans l’administration sanitaire et sociale

Avant d’être nommé sous-préfet d’Oloron, Christophe Pécate a effectué sa carrière dans l’administration sanitaire et sociale. Il a notamment été chef du bureau urgence sociale et hébergement à la Direction générale de la cohésion sociale à Paris. « C’est un rôle qui m’a spécialisé dans les domaines de la précarité et du relogement des plus défavorisés. » Il a effectué sa formation à l’École des hautes études en santé publique.

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