Pour le Montois Renaud Lagrave, vice président de la Région en charge des transports, la ligne Bordeaux-Dax n’est « pas une option », c’est « une obligation »

L’élu montois Renaud Lagrave, vice président de la région Nouvelle-Aquitaine en charge des transports, prend à son tour la parole sur le sujet des lignes à grandes vitesses Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Convaincu de l’utilité de ces projets, le socialiste souhaite surtout répondre à ceux qui appellent de leurs voeux la réhabilitation de la ligne existante. « Si l’on veut plus de fret et plus de trains de proximité, alors il faut cette nouvelle ligne », tranche-t-il en indiquant qu’il rencontrera lui-même le rapporteur Duron la semaine prochaine, et qu’il « compte bien lui remettre les pendules à l’heure ». 

Renaud Lagrave rappelle d’abord que la ligne Bordeaux-Dax s’inscrit dans le cadre d’un schéma attendu à l’échelle de l’Union européenne, pour l’optimisation du fret ferroviaire et pour une liaison à grande vitesse de l’Espagne (Madrid) à l’Angleterre (Londres) et la Belgique (Bruxelles). Pour preuve, « il est possible d’espérer un financement européen de 30 à 40 % de la ligne vers Dax », indique-t-il en soulignant qu’Alain Rousset et Carole Dega, présidents des Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, présenteront justement ce vendredi au premier ministre, Edouard Philippe, un plan de financement abouti.

« Quoi qu’en dise François Bayrou »…

Renaud Lagrave évoque aussi bien sûr l’utilité « capitale » pour le département des Landes de la ligne Bordeaux-Dax. « C’est fondamental pour l’est du département et, quoi qu’en dise François Bayrou, l’idée de cette ligne est aussi de pouvoir rejoindre plus facilement la région Paloise », défend-il. Il prévient surtout ceux qui seraient prêts à repousser l’échéance que « SNCF Réseau prévient que si l’on réhabilite la ligne existante, au regard de l’augmentation du trafic, et de la très forte demande pour plus de cadencements pour récupérer matin et soir la LGV Bordeaux-Paris, il n’y aurait pas beaucoup de nouveaux sillons disponibles ».

« Cette ligne, ce n’est pas une option. Au regard de ce que préconise la commission européenne, notamment pour le fret ferroviaire, c’est même une obligation. Cette ligne, c’est le sens de l’histoire », appuie-t-il en attendant « une mobilisation générale ; pour que le sud Aquitaine ne soit pas plombé ces trente prochaines années ».