Tous les recours des opposants ont été rejetés.
Sept requêtes avaient été déposées contre la déclaration d’utilité publique du projet.
Le Conseil d’Etat a rejeté ce mercredi les 7 requêtes déposées contre la déclaration d’utilité publique (DUP) de la ligne à grande vitesse (LGV) au sud de Bordeaux. Celle-ci devrait permettre de rallier Bordeaux à Toulouse (en 65 minutes) en 2024, Bordeaux à Dax (en gagnant 20 minutes) en 2027, et Dax à l’Espagne en 2032.
Par un décret du 2 juin 2016, les travaux nécessaires à la réalisation de ces deux lignes ferroviaires ont été déclarés « d’utilité publique ». Or plusieurs communes et intercommunalités riveraines du projet, associations de défense de l’environnement, représentants des terroirs viticoles traversés par la LGV, et simples particuliers avaient demandé au Conseil d’État l’annulation de ce décret.
Ce dernier a rejeté leurs demandes et validé le projet en soulignant que la « procédure suivie a été régulière ». Sur le fond, il reconnaît « l’intérêt public que présente ce projet pour l’aménagement du territoire », et estime que « les expropriations envisagées pour sa réalisation sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l’opération ».
Utilité publique confirmée
Enfin, il juge que « les coûts, les atteintes portées à la propriété privée et les risques pour les autres lignes de transport ne sont pas de nature à retirer aux lignes ferroviaires projetées leur caractère d’utilité publique, compte tenu en particulier des mesures prises afin de réduire les effets dommageables du projet, les atteintes à l’environnement, à l’agriculture, à la viticulture, à la forêt, aux monuments historiques et à la chasse ».
À Bordeaux, Alain Juppé s’est félicité de cette décision qui a ainsi validé « l’évaluation socio-économique du projet et son importance pour le développement du grand Sud-Ouest », selon un communiqué de la Métropole.
Des élus landais satisfaits
Ce rejet est salué par plusieurs grands élus socialistes landais, ainsi que l’ancien secrétaire d’Etat aux transports, Alain Vidalies.
Sur le fond, le Conseil d’État « reconnaît (…) l’intérêt public que présente ce projet pour l’aménagement du territoire » ; C’est une très bonne nouvelle pour la Nouvelle-Aquitaine et les Landes », cosignent-ils dans un communiqué, qui poursuit :
« Plus rien ne s’oppose aujourd’hui à la réalisation de la LGV Bordeaux-Mont-de-Marsan-Dax, en direction de Bayonne et de l‘Espagne. Les engagements de l’État doivent à présent être respectés. Le gouvernement est devant une responsabilité historique pour notre territoire. La LGV Sud Europe Atlantique doit être réalisée. Plébiscitée par les habitants de notre région, elle est capitale pour l’avenir des Landes »
« Pour toutes ces raisons nous demandons au gouvernement d’inscrire prioritairement cette LGV dans la prochaine loi d’orientation des mobilités, en maintenant sa réalisation en 2027 », paraphent Xavier Fortinon, président du conseil départemental, Elisabeth Bonjean, maire de Dax et présidente du Grand Dax, Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le député Boris Vallaud, les sénateurs Monique Lubin et Eric Kerrouche et donc l’auteur même de la déclaration d’utilité publique en question, Alain Vidalies.