L’Europe va financer 50% des travaux entre Bedous et Canfranc, qui commenceront en 2021

Août 6, 2019 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

HERALDO DE ARAGON
02 août 2019
Laura Zamboraín
L’Union Européenne va financer 50% des travaux sur la ligne ferroviaire entre Bedous et Canfranc, le dernier maillon manquant pour la réouverture de la Ligne Internationale entre Pau et Saragosse. Le montant prévu est de 400 millions d’euros, sans compter le tunnel du Somport. Les 50% restants seront à la charge de la région Nouvelle Aquitaine, comme ce fut le cas pour Oloron-Bedous, qui représentait un investissement de 103 millions d’euros. Les travaux démarreront en 2021 ou 2022. Telles sont les annonces faites hier par le président de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset au cours de sa visite à Canfranc, venu recevoir son titre de Fils Adoptif, plus haute distinction de la localité. Il a pu constater l’état d’avancement des travaux sur l’esplanade de la gare.
Rousset a également annoncé son intention de se représenter aux élections françaises de 2021 pour finaliser le travail commencé avec la réouverture de la ligne ferroviaire entre la France et l’Espagne. « J’y suis obligé », dit-il. Cependant, il considère important que l’Europe « voie le travail effectué par les Gouvernements d’Aragón, d’Aquitaine et par la mairie de Canfranc » afin qu’elle continue de soutenir cette réouverture.
Côté français, il reste 33 kilomètres pour que les trains franchissent la frontière, et des études sont en cours montrant l’importance du train pour le transport de marchandises et de voyageurs. « Les accidents sur la route française sont habituels, et le chemin de fer est la meilleure solution pour le passage des marchandises », assure Rousset. En outre, « il est impossible d’élargir la route, car la vallée est très étroite », ajoute-t-il. C’est pour cela qu’il travaille à faire avancer le chantier du tronçon Bedous – Canfranc, qui seront financés par l’Europe, et pour qu’ils démarrent en 2021 ou 2022.

Le tunnel du Somport nécessite des études à part, financées par la Commission Européenne, on pourra en connaitre à la fin de l’année les conclusions relatives à la situation et à l’exploitation, ainsi que les contraintes environnementales. « La réouverture aura un rôle important également pour les stations de ski, en développant le tourisme hivernal, mais aussi d’été », fait-il remarquer. En tout cas, « il s’agit bien d’une grande bataille », affirme Alain Rousset, car il y a des opposants, « surtout en France ».
Le président de Nouvelle Aquitaine a également rappelé l’importance de rénover les voies entre Huesca et Canfranc (un investissement pluriannuel de 75 millions est inscrit mais non dépensé), « parce que l’Europe y voit un intérêt « . Le maire de Canfranc, Fernando Sánchez a fait remarquer que des projets existent pour la réhabilitation de la ligne, mais le Ministère de Fomento devra lancer les travaux et les doter d’un budget suffisant, car ce n’était pas le cas en 2018.
Après avoir visité le chantier de l’esplanade de la gare de Canfranc, où l’on construit le nouveau terminal et la plage de voies, ainsi que la restauration intégrale de la façade de l’édifice de la gare, Rousset s’est montré impressionné par ce travail qu’il a qualifié de magnifique. Sur place, il s’est intéressé à l’écartement international des voies, qui pour le moment reste inchangé, mais la voie est polyvalente. Le chef de chantier et les techniciens lui ont expliqué que tout sera prêt pour sa mise à l’écartement international lorsque la voie arrivera au tunnel du Somport.
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