L’État promet un coup d’accélérateur sur les aménagements de la RN 134

Juin 20, 2018 | Presse française, Routier

L’État promet un coup d’accélérateur sur les aménagements de la RN 134
Le ministère des Transports annonce une « accélération » du financement des aménagements de la RN 134 par l’intermédiaire de Benoit Simian.

© G.B.
 
PAR GILDAS BOËNNEC, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

Par l’intermédiaire du député Benoit Simian, le ministère des Transports annonce que le financement de l’aménagement de la R134 devrait être accéléré grâce à l’adoption de la loi d’orientation sur les mobilités.

Alors que Béarn Adour Pyrénées (BAP) organisait vendredi dernier une réunion à la mairie de Gurmençon pour solliciter la rénovation de la RN134, le député de la 5e circonscription de la Gironde Benoit Simian a sollicité le ministère des Transports pour prendre des nouvelles du projet de financement des améliorations de cette route, et se satisfait de pouvoir apporter « de bonnes nouvelles pour la RN134, qui fera partie du programme de désenclavement prévu dans la loi de programmation des infrastructures ».

L’élu LREM, qui porte la parole du ministère des Transports, annonce que « l’aménagement de la RN134 a bien évidemment vocation à être financé, accéléré dans le cadre du plan de désenclavement qui sera acté dans le volet programmation de la LOM [loi d’orientation sur les mobilités, NDLR]. »

AMÉNAGEMENTS ET DÉVIATIONS

« La stratégie de modernisation actuelle de la RN134 consiste à privilégier des aménagements progressifs, respectueux de l’environnement et améliorant le cadre de vie des riverains, adaptés aux niveaux de trafic et améliorant la sécurité routière. Il s’agit, pour l’essentiel, d’aménagement sur place de l’axe, voire de déviations d’agglomération », mais le ministère ne précise pas lesquelles. « L’actuel CPER [contrat de plan État-Région, NDLR] prévoit 96 millions d’euros, dont 56 millions d’euros en part Etat traduisant ainsi l’engagement de l’Etat en faveur de l’aménagement de l’axe, dont 77 millions d’euros pour la déviation d’Oloron. »

Alors que l’élargissement de la route entre la côte de Bel-Air et Oloron semble acté, le ministère fait également le point sur les projets de déviations en vallée d’Aspe… dont on comprend qu’ils ne seront pas réalisés demain. « Certains élus plaident de façon récurrente pour la réalisation des déviations d’Asasp et de Gurmençon, dont l’intérêt reste à confirmer. La déclaration d’utilité publique (prise en 2001) de ces projets dont les emprises ont été acquises est aujourd’hui caduque. Leur relance nécessiterait donc la réalisation d’une nouvelle étude d’impact et d’une nouvelle enquête publique, préalables à la déclaration de projet. La reprise de ces études et procédures ne peut s’envisager que dans le cadre d’une inscription de ces opérations à la prochaine contractualisation. » Rappelons qu’en septembre 2016, l’ancien secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies assurait justement vouloir inscrire les déviations d’Asasp et de Gurmençon dans le contrat de plan Etat-Region 2020-2026.

ET LA OLORON-LESCAR ?

Le ministère ne fait pas mention du projet de route Oloron-Lescar, dont l’aboutissement est pourtant demandé par plusieurs élus du territoire. Ce mardi, lors d’une intervention au Palais du Luxembourg à Paris, le sénateur béarnais Max Brisson a d’ailleurs invité le ministère des Transports à « penser une liaison transpyrénéenne entre Pau, Oloron et le Somport, qui peut préfigurer une connexion vers le centre de la France en direction de Limoges ».

Encore du retard pour la déviation Gabarn-Gurmençon ?

Le ministère des Transports revient également sur le projet de déviation Gabarn-Gurmençon qui « devrait être empruntée par 4 200 véhicules par jour, limitant d’autant les nuisances dans la ville ». « Les études de conception détaillées, complexes, compte tenu de la nature des ouvrages à réaliser (viaducs et tunnel) se poursuivent, de même que les procédures préalables à l’engagement des travaux. L’objectif est d’obtenir cette année l’autorisation “loi sur l’eau” et les dérogations “espèces protégées”. Tous les enjeux sur le milieu naturel sont pris en compte dans ce cadre et des mesures adéquates (proportionnelles aux atteintes et aux enjeux) sont proposées. » Le ministère explique que « les travaux pourraient débuter en 2019 et se poursuivront pendant six ans » : la finalisation de la Gabarn-Gurmençon surviendrait alors en 2025, soit un an de plus que ce qu’estimait il y a quelques mois le conseiller départemental délégué à la mobilité André Arribes au sein de nos colonnes. Pour rappel, il était prévu que la déviation accueille le trafic à l’horizon 2021 au tout début du projet.

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