el Periódico de Aragón
SILVIA MARTÍNEZ 02/12/2015
La Commission Européenne a alerté pour la énième fois il y a près d’une semaine sur le fait que le niveau du chômage reste un des principaux facteurs de déséquilibre macroéconomique auquel l’Espagne doit faire face, et donc un des principaux défis que le Gouvernement du PP n’a pas réussi à relever. Les données d’Eurostat confirment que la situation n’a pas varié le mois dernier. L’Espagne reste dans le wagon de queue européen avec un taux de chômage de 21,6% en octobre, dépassé seulement par la Grèce (24,6%, donnée d’août).
Ces deux Etats membres enregistrent des niveaux deux fois plus élevés que la moyenne de la zone Euro, laquelle a atteint en octobre son niveau le plus bas de presque quatre ans (10,7%), depuis janvier 2012, grâce à des pays où le niveau de chômage reste trois à quatre fois inférieur à celui des deux champions d’Europe que sont la Grèce et l’Espagne. C’est le cas de l’Allemagne (4,5%), de la République Tchèque (4,7%), de Malte (5,1%), du Royaume Uni (5,2% en août), de l’Autriche (5,6%), du Luxembourg (5,8%), du Danemark (6%) et de l’Estonie (6% en septembre).
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La situation est encore plus préoccupante chez les jeunes de moins de 25 ans. La Grèce reste à 47,9% et l’Espagne à 47,7%. C’est six fois plus qu’en Allemagne, le pays le mieux placé dans ce domaine à 7,1%. Bruxelles incitait la semaine dernière l’Espagne et la Grèce à réaliser une réduction beaucoup plus rapide pour revenir à des niveaux raisonnables. Les autres pays qui ont des taux de chômage des jeunes importants sont la Croatie (43,1%) et l’Italie (39,8%), avec presque quatre fois plus que l’Autriche, le Danemark et la Hollande.
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Toutefois Bruxelles confirme que l’Espagne est un des pays où la baisse a été la plus forte –de 23,9 à 21,6%– bien qu’à des niveaux encore très élevés. Les autres pays qui ont connu une baisse du chômage sont la Slovaquie, l’Irlande et la Croatie.