Cinco Días
EP MADRID
15-09-2016
L’Espagne et la France vont reprendre ensemble la gestion du tunnel qui relie les deux pays par TGV, après la mise en liquidation de TP Ferro, joint-venture entre ACS et Eiffage qui le gérait. Aucun accord n’a été trouvé avec les banques pour refinancer la dette de 557 millions d’euros que supportait l’infrastructure.
L’Espagne et la France, à travers Adif et SNCF Réseau, leurs entreprises publiques d’infrastructures ferroviaires, vont constituer une société conjointe pour reprendre la gestion de la liaison TGV transfrontalière.
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Les deux entreprises de génie civil ACS et Eiffage, à travers TP Ferro, avaient reçu en 2003 le contrat de construction et d’exploitation de ce premier tronçon de TGV transfrontalier, un des plus grands chantiers mondiaux de génie civil.
La liaison, qui a coûté un milliard d’euros, est un tronçon de LGV de 44,4 kilomètres, dont 8,3 en tunnel sous les Pyrénées.
ACS et Eiffage avaient obtenu un financement bancaire de 400 millions. Les 600 millions restants étaient apportés par l’Espagne, la France et l’UE.
Le projet prévoyait un retour sur investissement par la redevance que TP Ferro facturerait à chaque train qui traverse le tunnel. Cependant le retard dans la liaison avec le réseau espagnol, la non-continuité du réseau TGV français et la faiblesse du trafic sont les causes du déséquilibre financier de la société, qui l’a conduite au dépôt de bilan en septembre 2015, et dont elle n’a finalement pas réussi à sortir.