PERIODICO DE ARAGON
Ignacio Martín
Zaragoza | 28·02·22
Il n’y a pas encore de date définitive pour la circulation des trains entre Saragosse et Pau par Canfranc. Le délai n’est pas arrêté pour se tenir prêts en 2025, mais cela n’ira pas non plus jusqu’à 2040. L’Espagne, sur la partie aragonaise, est bien plus avancée en général que la France, qui doit encore passer la phase de la consultation publique en 2023. Les Français qualifient cependant la création d’un nouveau groupe quadripartite de grande avancée, en l’espèce le Groupement Européen d’Intérêt Economique (AEIE) qui pilotera le projet de réouverture de la ligne internationale.
Une déclaration commune pour le développement du projet a été signée ce lundi par le secrétaire général des Infrastructures du Ministère des Transports, Xavier Flores ; le secrétaire général des Affaires Régionales de la Préfecture de Nouvelle Aquitaine, Patrick Amoussou ; le ministre régional de l’Aménagement du Territoire d’Aragon, José Luis Soro ; et le vice-président de la région française, responsable des Infrastructures, des Transports et de la Mobilité, Renaud Lagrave.
La rencontre a permis d’avaliser les spécifications techniques du projet ferroviaire, approuvé en septembre 2020, et de répondre aux prochaines convocations du Mécanisme Connecter l’Europe (MCE) II afin d’obtenir des aides. Le groupe a validé la poursuite des études de cette structure jusqu’en décembre 2022. “Nous savons maintenant ce que nous voulons”, a résumé le secrétaire général des Infrastructures, et souligné “l’importance de la décision prise” de créer un AEIE afin d’impulser ce projet de ligne.
Le pacte ratifie les caractéristiques techniques des deux côtés de la frontière. La ligne sera mixte passagers – marchandises, avec une capacité de 22,5 tonnes à l’essieu, et sera électrifiée sous 25 kV. L’écartement sera conventionnel ou international sur la section Huesca-Canfranc.
Flores précise que la ligne sera « parfaitement adaptée à une liaison internationale et ne posera aucun problème sur le reste du réseau », et l’accord prévoit que les caractéristiques soient les mêmes des deux côtés de la frontière. Il n’a toutefois pas pu préciser la date prévue pour la réouverture de la liaison internationale. Si ce n’est pas en 2025, le secrétaire général des Infrastructures tentera de l’ajuster « au maximum » au cas où ce ne serait pas réalisable. « Côté espagnol cela ne se produira pas, il n’y aura pas de retard ».
Soro a souligné que la France est « pleinement convaincue » de l’intérêt de « ce projet commun » et de donner un nouveau coup de pouce politique », d’autant plus si nous obtenons l’aide de l’Europe. « Nous voulons nous présenter unis face à l’UE pour solliciter le financement », explique Amoussou, car nous arrivons au bout d’un travail « intéressant », même s’il reste encore des choses à faire côté français », car il reste 30 kilomètres à construire.
Enfin, Lagrave a dit que l’Europe traverse une étape douloureuse et difficile mais « les faits démontreront que nous sommes capables d’ouvrir cette traversée centrale dont on parle depuis tant d’années. Je peux dire avec force que nous y arriverons”.