EL PERIODICO DE ARAGON
GABRIEL UBIETO BARCELONA
13/05/2018
La richesse de l’Espagne, mesurée selon l’indicateur du Produit Intérieur Brut (PIB), représentait 7,6% de la richesse totale de l’Union Européenne en 2017. Elle arrive en cinquième position dans le club des 28 Etats, position qu’elle a conservée en raison de la taille de son économie depuis son entrée dans l’Union Européenne (UE), selon les dernières données publiées par Eurostat, l’Office des Statistiques de l’UE. Cependant, la crise financière a eu un effet dilutif sur le poids de l’Espagne dans la richesse de l’UE. Effet que la récession n’a pas eu sur d’autres économies comme celles de l’Allemagne ou du Royaume Uni.
Le comportement du PIB espagnol dans le comparatif européen a suivi la même tendance que des pays comme la France ou l’Italie, qui ont perdu respectivement 0,8 et 1,6 points. Concrètement, le PIB espagnol, qui représentait 8,9% du total du PIB européen en 2009, un an après l’éclatement de la bulle immobilière et de la crise financière, n’est plus en 2017 que de 7,6%, inférieur de 1,2 point au maximum historique.
Dans l’ordre décroissant de la richesse, l’Allemagne est la première économie de l’UE, à 21,3% du PIB européen. Viennent ensuite le Royaume Uni (15,2%), la France (14,9%), l’Italie (11,2%) et l’Espagne (7,6%).
La grande bénéficiaire du processus de redistribution de la richesse relative au sein de l’UE, conséquence de la récente récession a été l’Allemagne. Sur les huit dernières années, le poids de son économie dans l’ensemble de l’Union Européenne a augmenté presque autant qu’a baissé celui de l’Espagne. En 2009, moment où les économies espagnole, française ou italienne étaient au plus haut, le PIB allemand représentait 20%. Aujourd’hui, c’est 1,3 point de plus.
Les autres économies de moindre poids ont connu sur la même période de faibles hausses ou une stagnation. Par exemple, la Suède a augmenté de 0,4 à 3,1% en 2017; la Pologne de 0,2 à 3%, la Belgique également de 0,2 à 2,9%. La seule exception est la Grèce, qui a connu une descente prononcée du poids de son économie, de 1,9% en 2009 (son maximum historique) à 1,2% en 2017.