L’Espagne a besoin de trains plus nombreux et de meilleure qualité

Sep 9, 2023 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

PERIODICO DE ARAGON

09/09/2023

Le train est le point noir de la plupart des communautés autonomes, selon la presse ibérique. Des chantiers essentiels pour le développement de l’Espagne, d’un coût d’au moins 80 milliards, sont pour la plupart arrêtés.

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Aragon

Un train qui sorte enfin du tunnel, et plusieurs routes dans l’oubli

David López

En Aragon, le Gouvernement central a en attente d’achèvement un certain nombre d’infrastructures, et peu de projets stratégiques ont été lancés ces dernières années. La communauté, vue de Madrid, semble avoir défini ses principaux axes routiers et ferroviaires, avec des études préalables en voie d’achèvement, mais dont peu paraissent pouvoir se réaliser à court terme.

On pourrait dire que seule l’A-40, autovía qui doit relier enfin Teruel, Cuenca et Madrid, est un des rares projets d’envergure qui reste en panne de volonté politique. Dans une province comme celle de Teruel, qui subit depuis des décennies le pire traitement de l’Exécutif central, du moins ces dernières années le chantier d’électrification de la ligne de Zaragoza avance. La grande vitesse arrivera bientôt à Teruel … si tout va bien.

Un autre projet important pour Teruel est la mise à quatre voies de la N-232 entre Fuentes de Ebro (province de Zaragoza, en chantier et qui devrait aboutir l’an prochain) et le Bas Aragon et la limite de la province de Castellón. Une autovía indispensable, qui reste pour le moment au stade des études.

La situation est semblable dans la province de Huesca. L’axe pyrénéen à grande capacité n’est pas terminé. L’A-21, attend le lancement du chantier entre Puente La Reina et la Navarre, ainsi que le contournement de Jaca, en phase judiciaire. Sur l’A-23, on attend l’arrivée des machines sur la section Lanave-Sabiñánigo, le dernier maillon manquant de l’autovía Mudéjar (après plus de deux décennies). Sur l’A-22, il manque encore la section entre Huesca et Siétamo, de huit kilomètres à peine, pour rejoindre Lérida.

Mais le fer de lance de Huesca, et tout un symbole pour l’Aragon, est l’axe ferroviaire Zaragoza-Huesca-Canfranc et surtout la réouverture du tunnel qui rejoindra peut-être un jour la France. On ne sait plus si c’est par manque d’intérêt du pays voisin ou en raison du calme avec lequel on aborde cette connexion stratégique pour voyageurs et marchandises à travers les Pyrénées, mais du moins le Gouvernement central a-t-il lancé la modernisation de la voie entre Huesca et la gare internationale, déjà modernisée sous l’égide de l’Exécutif aragonais. Ce sont plus de 95 millions investis sur les trois sections en cours de réalisation (quoiqu’à divers rythmes d’exécution).

Dans la province de Zaragoza, on attend toujours la LGV vers Pampelune, sans date précise de terminaison. Dans les services ferroviaires, la ligne régionale de Zaragoza et son extension (vers Plaza, Gallur, et Huesca…), qui n’est même pas encore dans les plans malgré le souhait de tous les partis en Aragon. Dans le domaine routier, le grand absent dans les projets de l’Etat est l’A-24, l’autovía entre Calatayud et Daroca, qui n’apparait jamais dans les comptes du Gouvernement central, et qui permettrait de relier les deux axes à grande capacité que sont l’autovía Mudéjar entre Zaragoza et Valence, et l’A-2 vers Madrid.

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