El Periódico de Aragón
Ricardo Barceló
07/12/2015
Le lancement de nouveaux modèles à Figueruelas début 2017 et la croissance prévisible de la demande de véhicules dans le monde entier font que la logistique est un élément qui peut faire la différence dans la compétition mondiale. Opel-Espagne et les autres fabricants nationaux sont face à ce défi, à l’aube de la reprise économique, ce qui exige une amélioration des infrastructures de transport (routier, maritime et ferroviaire) afin que l’Espagne et Saragosse puissent être un fer de lance dans ce domaine au niveau européen et mondial.
Dans l’attente de concrétisation de ces demandes, le secteur s’efforce de rentabiliser ses investissements en transport et logistique. Opel Espagne en est un exemple. Chaque jour sortent de l’usine de Figueruelas environ 1.700 véhicules prêts à partir vers plus d’une dizaine de pays. 90% partent à des milliers de kilomètres vers leur destination finale, un client qui a préalablement passé une commande très spécifique (modèle, couleur, motorisation, options…) chez le concessionnaire. Cet ordre arrive à l’usine aragonaise qui emploie plus de 5.400 personnes à faire que ces 1.700 voitures (à raison de 70 à l’heure) sortent journellement des lignes de production. Une fois terminé ce processus, la compagnie automobile met en moyenne deux semaines pour livrer le véhicule. Mais comment parviennent au client final ces Corsa, Mokka et Mériva qui sont produits dans l’usine aragonaise ?
Les chemins que suivent ces voitures vers leur destination finale sont calculés dans le détail et sont clairs et précis, bien que l’intermodalité de transport soit très importante, ayant recours au bateau, au train et au camion. Sur les 1.700 voitures qui sortent de Figueruelas chaque jour, la moitié emprunte quatre ou cinq trains, tandis que l’autre moitié a recours à 100 camions, selon Opel-Espagne.
Ceci pour ce qui concerne l’Espagne, mais des milliers de voitures partent pour la moitié de l’Europe. Les principales destinations en 2014 étaient le Royaume Uni (72.208 unités), l’Allemagne (60.291), l’Italie (37.013), la France (28.561), la Turquie (13.230), la Belgique (10.276), la Pologne (10.646) et la Hollande (8.142). (—)
Bien que les chemins soient très divers, le trajet le plus courant pour Opel-Espagne passe par le train jusqu’au port de Pasajes (à cinq kilomètres de Saint Sébastien) et de là par bateau à Portbury (Angleterre) pour distribution sur le marché britannique, principal client de Figueruelas en 2014. D’autres véhicules partent vers Anvers et Zeebrugge (Belgique) et Hambourg (Allemagne) pour distribution en centre-Europe.
Dans le cas des pays méditerranéens, les terminaux maritimes choisis par la multinationale américaine sont Tarragone, Barcelone et Valence, dans cet ordre. Pour certains marchés particuliers, la compagnie passe également par Santander ou Vigo.
Le transport terrestre joue également un rôle fondamental, puisque certaines expéditions vers l’Europe (Allemagne, Danemark, France) se font par camion ou fer. Mais c’est ce dernier qui est désormais le plus utilisé, puisqu’il représente 50% des transports au départ de Figueruelas, contre 40% il y a quelques années. La compagnie le considère comme le moyen de transport le plus efficient et le plus rapide.
Cependant l’entreprise automobile est confrontée à des défis en matière de logistique, tels que l’optimisation des moyens de transport (fer et route) afin de « minimiser le niveau de stock et le temps », note le directeur de la Logistique d’Opel-Espagne, Guillermo Mancholas.
Un autre objectif essentiel est le couloir ferroviaire Saragosse-Port de Valence, via Teruel, ce qui permettrait des gains de distance. L’amélioration de ce couloir est une des demandes les plus pressantes du tissu industriel aragonais et de la Communauté de Valence, car le Port de Valence, en concurrence avec ceux de Barcelone et de Tarragone, possède d‘importants clients en Aragón et dans le nord de l’Espagne.
Une autre des demandes d’Opel- Espagne est de renforcer les expéditions par trains de 550m de longueur depuis Saragosse avec embranchement à Barcelone sur la voie UIC à destination du marché allemand, selon Guillermo Mancholas.