Les marchandises sont la clé de la rentabilité du Canfranc

Oct 1, 2016 | Ferroviaire, Presse espagnole

Periódico de Aragón

F.V.

24/09/2016

La mairie de Saragosse était hier le théâtre de la réunion de plus de 20 organismes publics et d’entreprises venus lancer ce qui a été baptisé « Charte des Villes », un manifeste qui exige le lancement des investissements nécessaires pour la réouverture du Canfranc et faire de l’axe Valence-Saragosse-Pau une ligne compétitive pour le transport de fret.

Foto de familia de los asistentes a la jornada que el corredor ferroviario internacional Valencia-Zaragoza-Pau celebrada hoy en Zaragoza, en la que participan cincuenta empresas de logística y una veintena de representantes institucionales. - EFE/TONI GALÁN

Des représentants des régions de l’Aragón et de Valence, ainsi que de la Nouvelle Aquitaine se sont réunis hier dans la capitale aragonaise, dans le cadre d’une journée technique sur le couloir international Valence-Saragosse-Pau, pour donner priorité au transport de marchandises à la réouverture du franchissement ferroviaire par le Somport, seul capable de rentabiliser l’investissement réclamé à  l’Europe et aux gouvernements nationaux.

Pour José Ribó, maire de Valence, « la ligne Valence-Saragosse est essentielle » pour l’économie de sa région. « Saragosse est notre point d’entrée sur la liaison avec Bordeaux par les Pyrénées centrales et avec l’Atlantique », a-t-il insisté lors de la réunion en mairie de Saragosse.

Auparavant, au Musée Pablo Gargallo, José Vicente Morata, président de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et de la Navigation de Valence, avait souligné que « le port de Valence, le premier de la Méditerranée, opère cinq millions de conteneurs, presque deux fois plus que Barcelone ». A son avis, le transport de marchandises augmentera à mesure de la baisse des coûts logistiques, « ce qu’on obtient avec un bon réseau ».

Ramón Adé, directeur gérant du Terminal Maritime de Saragosse, a insisté de même sur l’importance des marchandises plutôt que les voyageurs, d’autant plus que la ligne « traverse une région peu peuplée ».

Il a également souligné l’importance du train pour absorber une partie du tonnage transporté par la route, et il a affirmé qu’il est possible de faire plus d’un train journalier de céréales.

Francisco de la Fuente, gérant de Plaza (Saragosse). Plhus (Huesca), PLFraga (Fraga) et Platea (Teruel), a déclaré que le Canfranc est essentiel pour établir « une liaison avec l’Europe qui fait aujourd’hui défaut en Aragón » et pour dynamiser le rôle des plateformes logistiques de la région. De même, il a demandé des réalisations immédiates sur la ligne Saragosse-Teruel.

La journée technique s’est terminée en mairie de Saragosse, où a été signé un manifeste en huit points qui demande à la Commission Européenne et aux gouvernements de France et d’Espagne d’aborder avec sérieux et rapidement le rétablissement du couloir ferroviaire. Ils demandent que soient terminés les projets techniques et que soient engagés les investissements nécessaires et indispensables « pour la remise en service de ce couloir ferroviaire dans les meilleurs délais ».

Le document félicite la Nouvelle Aquitaine pour la mise en service du tronçon Oloron-Bedous, et insiste sur le caractère stratégique de la ligne » qui permettrait de créer des emplois.

Laurent Courbu, président de la Chambre de Commerce d’Aquitaine, a reconnu hier que, dans les communications routières entre le Béarn et l’Aragón, « le maillon faible se situe côté français ». Et sur la ligne de train, il a souligné que la mise en service d’Oloron-Bedous « n’a de sens que si elle est prolongée jusqu’à Canfranc ». Il a affirmé que six millions de camions traversent chaque jour (sic) les Pyrénées, « soit deux fois plus que dans les Alpes ».

 

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