HERALDO DE ARAGON
23/4/2019
Jorge Alonso
Autovías de la province de Huesca
Dernière ligne droite vers le Haut Aragon
Après de multiples retards et suspensions, les chantiers des trois autovías destinées à relier la Navarre à Jaca (A-21), Jaca à Huesca (A-23) et Huesca à Lérida (A-22) sont entrées dans la dernière ligne droite. La dernière citée a été mise en service il y a sept ans, sauf le tronçon restant de Huesca à Siétamo, qui est finalement en chantier et devrait être inauguré en 2021. L’A-23 avance également à bon rythme, même si le tronçon Lanave-Sabiñánigo en est encore au stade du dossier administratif et si les contournements de Sabiñánigo et Jaca en sont à l’appel d’offres.
Pendant ce temps, l’A-21 connait cette année une forte poussée avec l’ouverture des deux sections entre Jaca et Puente la Reina. Cependant, les machines attendent encore de pouvoir exécuter les 40 kilomètres de Lanave à Fago.
Autovía A-2
La mise à quatre voies de la route de Barcelone (N-II) figure année après année au budget du Ministère de Fomento, mais personne ne croit que le tronçon manquant entre Alfajarín et Pina soit réellement lancé. Sous le prétexte de l’impact sur les rives de l’Ebre, la procédure administrative est bloquée depuis des années et les politiques ne visent qu’à régler la grave sinistralité par la libéralisation du péage de l’autoroute parallèle.
La concession d’Abertis est échue dans deux ans à peine, en 2021, ce qui permettra de résoudre au plus tôt le problème et pour un coût bien moindre : il suffirait d’aménager des accès au lieu de dépenser 420 millions pour mettre les 91 kilomètres à quatre voies.
Axe pyrénéen
(route de montagne parallèle à la chaîne, NdT)
Les machines de chantier arrivent cette année au défilé de Ventamillo
Un des chantiers les plus attendus dans la province de Huesca, l’Axe Pyrénéen, fait cette année un pas décisif avec la mise en chantier des douze kilomètres entre le défilé de Ventamillo et Campo. Après avoir revu l’intervention en raison de son impact environnemental, Fomento a décidé de résorber le goulot d’étranglement qui donne accès à la vallée de Benasque, en investissant 46,3 millions.
Ce chantier durera 38 mois, ce qui laisse le temps d’approuver définitivement le projet de la section Balupor – Fiscal et lancer le chantier, pour un coût estimé de plus de 57 millions. Selon les rédacteurs du projet, le tracé retenu, de 12,7 kilomètres incluant un tunnel de 1.700 mètres, pourrait entrer en service en 2022.
A-14
Budgets ‘intouchables’ pour la voie rapide de l’Aragon oriental
Les habitants de l’Aragon oriental subissent la vision d’une sorte de mirage budgétaire, à voir comment le projet d’autovía entre Huesca et Lérida devant relier le nord et le sud de la province figure depuis des années dans les comptes de l’Etat sans qu’elle avance d’un millimètre.
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Autovía de Logroño
Deux ans pour en finir avec la haute sinistralité
Les deux tronçons manquants pour compléter le dédoublement de la route de Logroño (N-232) avancent depuis que sont réglés les problèmes de tracé, qui ont paralysé le chantier durant des mois avec la modification du premier tronçon, Figueruelas-Gallur. Sauf contretemps, l’A-68 ouvrira au trafic avant la fin de l’année prochaine, et le chantier se poursuit entre Gallur et Mallén jusqu’en 2021, ce que permettra d’éliminer un des tronçons les plus dangereux du réseau national. L’investissement tourne autour de cent millions, à quoi s’ajoute le coût des expropriations pour le nouveau tracé à quatre voies de 30 kilomètres.
Autovía de Castellón
Eternelle attente de l’appel d’offres du premier tronçon
La législature s’est terminée avec encore une promesse non tenue, puisque ni le Gouvernement de Rajoy ni celui de Sánchez n’ont lancé l’appel d’offres du seul tronçon à mettre à quatre voies de la route de Castellón (N-232) pourtant au budget, les 17,7 kilomètres entre El Burgo et Fuentes de Ebro. Les habitants et les usagers devront s’armer de patience, car cette année le gouvernement expédie les affaires courantes.
Et c’est pareil pour la rédaction des six projets qui composent le reste de la future autovía dans la traversée de l’Aragon, les 88,5 kilomètres entre Fuentes de Ebro et Valdealgorfa. L’approbation du projet environnemental a été obtenue l’été dernier après une décennie de démarches, mais il faudra encore attendre.
Autovía Cuenca-Teruel
Inscrite au budget depuis quinze ans et toujours pas d’appel d’offres
L’autovía Cuenca-Teruel est un cas emblématique de promesse non tenue, puisqu’elle figure au budget depuis quinze ans sans que jusqu’à présent un seul tronçon ait été étudié. Le tracé initial a été écarté en 2018 car il ne respectait pas la nécessaire déclaration d’impact environnemental, mais la seconde proposition dort du sommeil du juste car, comme cela a déjà été souligné en 2011, il est pratiquement impossible de trouver un tracé qui n’affecte aucun espace protégé.
Les habitants de Teruel devront se contenter de l’amélioration des six kilomètres de la N-330 entre Teruel et Villastar, mais les promesses politiques restent lettre morte. Le Gouvernement central disposait l’an dernier d’un budget de deux millions d’euros pour lancer les travaux en 2018, mais aucune date n’est même fixée pour l’appel d’offres. La seule rénovation du tracé en Aragon requiert 150 millions.
A-24
La voie rapide de Daroca à Calatayud est tombée dans l’oubli
Le dossier de dédoublement des 43,3 kilomètres de la N-234 entre Daroca et Calatayud afin de raccorder les axes de Madrid et Teruel remonte à 1999, mais il est dans l’oubli depuis cinq ans, ayant disparu du budget de l’Etat. L’option retenue dans l’étude préalable publiée par Fomento il y a dix ans, coûtait 149,6 millions, et il faudrait l’actualiser. Son tracé, par la vallée du río Jalón, suscite des critiques de la part des écologistes et d’une association locale.
Autovía Alcolea-Monreal
Éternelle attente du lancement du premier tronçon
Comme pour d’autres infrastructures d’Aragon, la conversion en autovía de la N-211 détériorée entre Alcolea del Pinar (Guadalajara) et Monreal del Campo est également bloquée par le Gouvernement qui a laissé passer les délais. Dans le cas présent, la Déclaration d’Impact Environnemental a été rédigée il y a une dizaine d’années pour évaluer les différentes options. Les 112 kilomètres représentent un investissement de 500 millions.
Atlantique-Méditerranée
Le plus gros projet en Aragon
La conversion du couloir ferroviaire Atlantique-Méditerranée en un axe de hautes prestations, annoncée il y a 15 ans, avance au Pays Basque et en Navarre, mais il est encore balbutiant en Aragon. L’étude préalable entre Saragosse et Castejón est en cours de rédaction, mais les travaux se limitent à une simple mise à jour, évaluée à 386 millions, de Saragosse à Sagunto. Sa conversion en hautes prestations de Saragosse jusqu’à l’Atlantique représente 12.871 millions, et 4.000 entre Teruel et Sagunto.