« Les autoroutes ferroviaires contribueront à décarboner le transport de marchandises »

Oct 1, 2023 | Aérien, Ferroviaire, Presse espagnole, Routier

El Periódico de Aragón

Zaragoza | 30·09·23

Interview du nouveau  directeur général des transports du gouvernement d’Aragon

Lancement de la carte des concessions de bus interurbains, impulsion aux aéroports aragonais et relance de la Traversée Centrale figurent parmi les priorités de la nouvelle Direction Générale

Miguel Ángel Anía es el nuevo director general de Transportes del Gobierno de Aragón.

Q- Comment abordez-vous cette nouvelle étape à la tête de la Direction Générale des Transports d’Aragón ?

R- Avec beaucoup d’enthousiasme. L’Aragón fait référence dans le transport en Espagne et nous avons des projets pour en faire une référence en Europe, peut-être même au niveau mondial.

Q- Quels objectifs généraux vous fixez-vous pour ce mandat ?

Le premier objectif est de créer la carte des concessions de transport public régional par autobus. Ensuite nous analyserons les possibilités d’amélioration pour faire que tous les aragonais puissent se déplacer en égalité de conditions grâce à un service de qualité. En second lieu, contribuer à rendre plus soutenable et plus compétitif le transport lourd. En troisième lieu, développer des connexions ferroviaires en intermodalité, et un transport fiable et efficient en Aragón.

Q- Comment avancent des projets stratégiques comme l’autoroute ferroviaire vers Algesiras ou le couloir Atlantique Méditerranée ?

C’est une compétence de l’Etat, mais nous participons très activement aux journées et débats avec le Mitma (Ministère des Transports NdT) pour soutenir la connexion avec les principaux ports à travers le système des autoroutes ferroviaires, y compris le Canfranc, s’il s’avère techniquement viable.

Q- La décarbonation du transport est un objectif européen qui nécessite des sources d’énergie alternatives ; Quelles énergies ont vos préférences ?

R- Tout dépend du type de transport examiné. Le principal problème aujourd’hui est l’absence de véhicules lourds commercialement viables zéro émission ou ECO. L’offre d’autobus commence à apparaitre, tant électriques qu’à hydrogène, mais pas pour les camions articulés. D’autre part, les autoroutes ferroviaires seront d’un grand secours pour décarboner le transport lourd à grande distance. On ne peut pas non plus écarter l’usage du biogaz ou des e-fuels, et même de moteurs à combustion d’hydrogène.

Q- Comment allez-vous utiliser les aides européennes en matière de transport dans les 4 prochaines années?

R- Il y a plusieurs niveaux d’aides, selon les opérateurs logistiques ; comme il n’existe pas encore de poids lourds électriques, il faudra renouveler le parc de véhicules les plus polluants et commencer à adopter des véhicules électriques là où cela sera viable, surtout dans l’environnement urbain. Par ailleurs, nous allons encourager l’installation de points de recharge électrique ou d’hydrogène dans les bases logistiques.

En outre, nous allons améliorer l’efficience et la compétitivité à travers la digitalisation des systèmes de contrôle de gestion. Nous allons également établir les bases de la mobilité avancée du futur : mobilité aérienne, connectée, autonome. Et pourquoi pas avec l’Hyperloop, qui sera peut-être la révolution à long terme, comme alternative à l’avion régional.

Bien sûr, nous n’oublions pas les aéroports, tant l’aéroport industriel de Teruel que l’aéroport de marchandises et de voyageurs de Zaragoza, et nous rechercherons de l’activité pour celui de Huesca. Avec Renfe, nous voulons optimiser les services régionaux et développer au maximum les trains de proximité.

 

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