L’échangeur de la virginie sera à 70 % à la charge des collectivités

Nov 13, 2016 | Presse française, Routier

   
L’échangeur de la virginie sera à 70 % à la charge des collectivités
Pour la réalisation de la Virginie, la part des ASF, financée par une hausse des péages, ne s’élèvera qu’à 30 %.

© archives Arnaud Rossignon
la repPAR ARNAUD ROSSIGNON, PUBLIÉ LE , MODIFIÉ .

Lors d’une réunion en préfecture mercredi, le plan de financement envisagé pour l’échangeur sur l’A64 à la Virginie a été présenté. Malgré l’inscription du projet au plan de relance autoroutier, le gros de la facture sera à la charge des collectivités.

Sur l’échangeur de la Virginie, l’intégration au plan de relance autoroutier ne change finalement guère de choses à l’affaire pour les collectivités. Loin des espoirs suscités par son intégration au dispositif lancé cet automne par le gouvernement, la hausse des tarifs de péage envisagée en contrepartie d’un financement par les Autoroutes du sud de la France (ASF) ne devrait permettre de payer qu’une petite partie de l’aménagement. La majorité de l’investissement pèsera donc toujours sur le budget des collectivités.

Cette information a été dévoilée mercredi après-midi, lors d’une réunion en préfecture entièrement consacrée à l’équipement destiné par ses partisans à désengorger le centre d’Orthez. « La répartition qui va nous être imposée par l’État, c’est 70 %-30 % », raconte le conseiller départemental délégué aux infrastructures André Arribes, qui a assisté à la réunion. « L’État ne met pas un péquin. On va maintenant se consulter entre collectivité, avec la communauté de communes, la Ville et le Département pour voir comment cette répartition peut se faire. Ils nous mettent la pression : il faut que les collectivités prennent une décision avant fin novembre pour dire si elles sont favorables ou pas. »

«L’état ne met pas un péquin dans l’affaire.» André Arribes, conseiller départemental délégué aux infrastructures

Réponse attendue fin novembre

Dans l’attente d’une rencontre pour tenter de définirce « protocole d’intention », cet empressement et l’ampleur possible de la facture suscite d’ors et déjà quelques réserves au Département. « On a posé quelques piques, dit que nous ne sommes pas d’accord », note André Arribes. « C’est un peu n’importe quoi. Ils mettent la pression parce qu’il y a des échéances électorales qui approchent »

De nombreuses données manquent en effet pour l’instant pour trancher. « On ne sait pas de combien les péages vont augmenter : 0,2, 0,4 ou 0,6 % ? » Le scénario d’aménagement pour l’échangeur n’a également pas pour l’instant pas été sélectionné, alors que les premières estimations des variantes étudiées oscillent entre 9M€ et 18M€.

La rocade touchée par ricochet

Cet énième péripétie dans le dossier virginien pourrait cependant avoir quelques conséquences sur le destin d’un autre serpent de mer orthézien, la rocade centre. « Si jamais on s’embarque là-dessus, on met du plomb dans l’aile du barreau centre. Sachant que prochainement, nous sommes aussi convoqués à Dax pour l’échangeur de Carresse-Cassaber… On est sur un budget infrastructures et aménagements de 5M€ par an », souligne l’élu départemental.

Au vu de ces incertitudes, et alors que la gauche orthézienne pressait en début de semaine le Département à inscrire les crédits pour la réalisation de la rocade au budget 2017 (nos éditions de mardi et mercredi), André Arribes ne souhaite pas pour l’instant s’avancer plus avant sur le sujet. « Je ne veux pas avancer de chiffres aujourd’hui : nous ne sommes pas encore rentrés dans les orientations budgétaires. On va déterminer cela très vite », précise-t-il. Dans l’attente des crédits, la phase d’acquisition foncière sur le tracé est désormais entrée dans la phase des expropriations. « On a lancé la procédure en octobre », précise-t-il.

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