El Periódico de Aragón
16 AVRIL 2025
L’année 2008 a été historique pour l’Aragon. Et pas seulement en raison de l’Exposition Internationale de Saragosse. Le 21 février, c’était l’inauguration de la grande colonne vertébrale que constitue l’autovía qui relie les trois capitales de province aragonaises, après des décennies d’études, d’arrêts, et de chantiers interminables. C’est un bond en avant indiscutable pour le réseau routier, mais on ne peut ignorer le sentiment dans la société aragonaise que son développement a avancé par à-coups, comme si cela ne devait jamais se terminer. De nombreux chantiers se sont éternisés.
L’Expo a accéléré définitivement la construction de l’Autovía Mudéjar (A-23), le grand axe routier qui relie Saragosse, Huesca et Teruel, mais cette importante voie n’est pas encore totalement terminée. Le contournement de Sabiñánigo est en chantier et le petit tronçon Lanave – Sabiñánigo, véritable goulot d’étranglement pendant la saison de neige, reste en phase de démarrage, tandis que le contournement de Jaca n’existe encore que sur le papier.
L’Aragón possède presque 12.000 kilomètres de routes, 18% de plus qu’au début du siècle. L’augmentation est due en grande partie aux députations provinciales (conseils généraux, NdT), qui ont fait le plus d’efforts (+33%), passant de 2.548 kilomètres à 3.386. l’Etat a également contribué avec 500 nouveaux kilomètres de routes à grande capacité. Au total, l’Aragón possède 2.548 kilomètres de routes nationales, presque 10% du réseau national. Au contraire, le réseau régional a le moins augmenté (+8%), mais il reste le plus long, avec la moitié des routes aragonaises.
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L’accent mis sur la grande capacité s’ajoute à un autre événement historique : l’ouverture du tunnel international du Somport (N-330) le 17 janvier 2003 qui, avec ses 8,3 kilomètres de longueur (5,75 côté espagnol) est le plus long d’Espagne. Et c’est peut-être là son seul intérêt, puisqu’il ne semble pas éveiller un quelconque intérêt pour cette liaison routière, dont les fermetures à répétition, et plus encore l’état déplorable de la route de l’autre côté de la frontière font qu’elle reste sous-utilisée.
Outre l’A-23, le Gouvernement central a lancé la construction de l’Autovía du Nord-est, (A-2 qui va de Madrid à la frontière française) et l’A-21 (Autovía des Pyrénées (qui relie Jaca à Pampelune et qui n’est pas encore terminée dans la partie aragonaise). Au début de ce mois, la section Tiermas – Sigües a été ouverte, qui contourne le lac de Yesa. Le projet des 12 kilomètres entre Puente la Reina et Fago, le dernier tronçon manquant entre Pampelune et Jaca accumule les retards et n’est même pas encore rédigé. Tout aussi scandaleux est le retard du chantier des 12,8 km de Huesca à Siétamo, le dernier tronçon manquant sur l’A-22, qui relie Lérida à Huesca. Après d’innombrables retards, on annonce maintenant sa mise en service au mois d’août prochain.
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