DIARIO DEL ALTO ARAGON
Édito
10/6/2025
Le voyage entre Huesca et Canfranc en train après deux ans de fermeture de la ligne en raison des travaux de rénovation a été vécu hier comme un évènement historique pour cette infrastructure, dont le principal écueil reste sans solution. La rénovation de la ligne, avec remplacement du ballast, des traverses et préparation au passage à l’écartement international, après un investissement de 180 millions d’euros, permet un gain de temps de 30 minutes et un grand progrès en sécurité et confort grâce à une baisse considérable du cliquetis, selon le commentaire d’une habituée de la ligne.
L’appel d’offres pour la rédaction du projet du tunnel ferroviaire transfrontalier a été annoncé pour octobre, bien qu’il manque encore 30 kilomètres de voie côté français, entre Bedous et la frontière, toujours à l’abandon. Il s’agit justement de la section sur laquelle se trouve le pont de l’Estanguet, où s’est produit l’accident d’un train de maïs qui a provoqué l’effondrement du pont le 27 mars 1970, entrainant la fermeture de la ligne qui n’a pu être rouverte en dépit de la revendication historique.
La rénovation que l’on fête aujourd’hui doit être suivie de négociations politiques pour convaincre la France de l’importance de cette connexion par les Pyrénées centrales. Le secrétaire d’Etat, José Antonio Santano, rappelait hier l’offre de mise à disposition de personnel d’Adif, bien qu’avec financement français, pour la rénovation de cette section de l’autre côté des Pyrénées. L’Aragón et l’Espagne, -car le bénéfice n’est pas exclusivement régional-, doivent obtenir l’appui du pays voisin ou de l’UE pour que les trains aillent jusqu’à Pau, et pas seulement jusqu’à Canfranc comme aujourd’hui.