Le port de Bayonne mise sur le report modal

Fév 21, 2019 | Economie, Ferroviaire, Presse française

Tirée par les hydrocarbures raffinés, le bitume, le soufre et l’essor du trafic ferroviaire, son activité a progressé de 2,7 % l’an dernier…


Si le pur trafic portuaire et maritime affiche un très léger repli du côté de Bayonne, avec 2,35 millions de tonnes de marchandises en 2018 (soit environ 10.000 tonnes de moins qu’en 2017), il se maintient à un niveau supérieur à celui de 2016. Et grâce à la nette progression du trafic ferroviaire, le port peut même parler d’une « croissance globale des trafics de marchandises de 2,7 %, à 2,66 millions de tonnes ».


Dans un contexte toujours tendu, l’essor du mode ferroviaire apparaît une bouffée d’air frais : « 13% des marchandises à l’arrivée ou au départ du port de Bayonne ont été acheminées par train, ce qui constitue un record sur les 10 dernières années et résulte de nos efforts en faveur de la promotion du report modal, notamment avec la création de l’Opérateur Ferroviaire de Proximité Sud-Ouest dont le trafic a fait un bond de +60% sur 2018 à 160 000 tonnes », explique le communiqué de la Région, du port et de la CCI. Les trafics ferroviaires sur le port auraient grimpé de 40 % et de 90.000 tonnes en 2018, atteignant un total de 319.000 tonnes. De quoi se montrer optimiste pour la suite. Selon ses prévisions et celles de ses clients, le port pourrait assez rapidement franchir le cap des 3 millions de tonnes.


D’excellentes perspectives…

Côté marchandises, justement, malgré des volumes en baisse sur le maïs (-7 % en 2018, et 100.000 tonnes de moins qu’en 2016), le bois et ses dérivés, les produits chimiques ou les « marchandises diverses », le port a pu tabler sur la solidité des volumes de produits sidérurgiques (ferrailles et billettes pèsent 760.000 tonnes), et surtout sur la progression des hydrocarbures raffinés (+81%), du bitume (+49%) et du soufre (+54%).


Du côté de l’acier, le lancement de l’activité du Laminoir des Landes offre de bonnes perspectives : « Les premiers navires d’importation de brames permettent d’afficher une belle progression de l’activité à +33,84%. La montée en puissance devrait incontestablement se traduire par des volumes import/export maritimes significatifs, pour atteindre les 150.000 tonnes/an dès 2019 », contre environ 28.000 en 2018. L’aciériste Celsa (qui fabrique des billettes à partir de ferrailles de récupération) serait par ailleurs en train de boucler un projet de laminoir qui pourrait engendrer 250.000 tonnes de volumes annuels supplémentaires traités sur le port. Il n’est donc pas impensable de faire mieux que compenser les actuelles baisses liées à la conjoncture.


Du mieux sur l’environnement…

La CCI a profité de sa communication pour se féliciter de l’efficacité de la drague Hondarra, en service depuis 2016 et qui a franchi en 2018 le seuil du million de m3 traités. Elle a également rappelé qu’elle est engagée dans un programme d’investissement de plus de 14 millions d’euros sur 7 ans (la CCI gèrera le port jusqu’en 2024). Cette année, deux nouvelles grues et une trémie seront mises en service en juin prochain sur différents terminaux pour améliorer l’efficacité de la manutention.


Enfin, le « premier port de France triplement certifié QSE » a poursuivi ses actions en matière environnementale. Mises à part la collecte des déchets ou la réduction de l’épandage de pesticides, la CCI « a fait le choix du 100% électrique pour l’alimentation des nouvelles grues et de son parc automobile », et a équipé en 2018 la forme de radoub du port d’une « station de prétraitement qui lui permettra de maîtriser d’éventuels rejets accidentels ».

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