HERALDO DE ARAGON
29/6/2021
JORGE ALONSO
Les usagers des trains régionaux des lignes Saragosse-Lérida et Teruel-Valence devront s’habituer à voyager par la route. Le Ministère des Transports va supprimer à l’automne les trains sous contrat avec le Gouvernement d’Aragón et les remplacer par un transport alternatif, autobus, microbus ou taxi en fonction de la demande.
Le seul de ceux que finance aujourd’hui la région qui sera sauvegardé est le train quotidien Caspe-Fayón après l’offre du ministre régional de l’Aménagement du Territoire, José Luis Soro, de continuer d’assumer son déficit d’un million par an, pour arriver à un accord. Et celui qui ne sera plus financé est le train qui couvrait le trajet Huesca – Canfranc les week-ends jusqu’à l’arrivée de la pandémie.
Tels sont les termes du « pré-accord » conclu ce mardi par le ministre des Transports, José Luis Ábalos, avec le président aragonais, Javier Lambán, lors de leur première réunion en présentiel après la convalescence de ce dernier après son opération d’un cancer du colon. Les deux parties se sont données quatre mois pour « définir » le nouveau moyen de transport alternatif, période au cours de laquelle l’Aragon continuera de financer les trains.
La mesure est rejetée par les localités concernées, car cette même solution avait déjà été envisagée par l’Exécutif aragonais et avait provoqué une mobilisation sociale pour réclamer le rétablissement ou le maintien de tous les trains régionaux.
Lambán déclare que le ministère des Transports prendra en charge les liaisons ferroviaires avec Lérida et Valence, « introduisant dans certains cas de nouvelles modalités à la carte et digitalisées qui les rendront ajustées aux besoins des usagers ».
Dans une note de presse, le gouvernement d’Aragon souligne que le service journalier adopté entre Saragosse et Lérida est utilisé en moyenne par 37 voyageurs par train, tandis que le Teruel-Valence qui circule un jour sur deux dans chaque sens est utilisé par 4 voyageurs par train. Dans ce dernier cas, l’Aragón assume le coût du tronçon Teruel-Caudiel, et le reste du trajet en territoire valencien est pris en charge par le Gouvernement central. Ces données, soutient le gouvernement d’Aragon, « rendent insoutenable le service ferroviaire » et la proposition ministérielle assure le transport pour trois ans, « prorogeable si l’expérience est bien accueillie par les usagers ».
De son côté, le ministre régional de l’Aménagement du Territoire, José Luis Soro, insiste sur l’implication de l’ensemble du Gouvernement d’Aragón et apprécie qu’on ait enfin « compris » que les lignes ferroviaires qui excèdent les limites de la Communauté sont de la compétence de l’Etat. « Le moment est venu de négocier avec le Ministère pour concrétiser la proposition de solution ».