El País
PEDRO GOROSPE
Vitoria 15 FEV 2016
En Euskadi, le secteur privé et le secteur public s’affrontent sur les horaires de travail de leurs employés respectifs. Le Gouvernement basque a restitué à ses 70.000 fonctionnaires les 35 heures par semaine qu’ils avaient perdues pendant la crise, ouvrant ainsi un conflit avec le syndicat patronal, Confebask, au moment où le discours officiel est de respecter les réformes mises en place par le Gouvernement de Mariano Rajoy.
“Ce n’est pas un bon exemple pour la société”, soutient Confebask dans une note de son président, Roberto Larrañaga, car tandis que les entreprises et les salariés du secteur privé “doivent consentir un effort supplémentaire pour créer de l’emploi”, les fonctionnaires voient leur temps de travail réduit.
L’Exécutif régional a fixé la durée du travail à 1.592 heures par an, soit 22h et demie de présence effective de moins qu’en 2015, et inclut 22 jours de congés pour le personnel public, plus 45 h (6 jours) d’absence autorisée pour affaires personnelles, alors que le décret entré en vigueur en 2012 établissait l’horaire de 37,5 h par semaine pour tout le personnel du secteur public de l’Etat. De plus, il est ouvert à débattre sur les jours supplémentaires d’ancienneté.
Le patronat basque craint que la porte ouverte par le Gouvernement régional serve aux syndicats pour brandir à nouveau cette bannière. “
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Et effectivement, la décision du gouvernement d’Iñigo Urkullu (PNV, part national basque NdT) est en train de mettre le feu aux instances syndicales du secteur privé qui reprennent les revendications en faveur du partage de l’emploi, dans le cadre d’une négociation collective bloquée en Euskadi depuis plus de cinq ans.
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