Le lobby aragonais de la TCP regroupe 69 organismes et entreprises

Juil 7, 2022 | Ferroviaire, Presse espagnole, Relations transfrontalières

HERALDO DE ARAGON

7/7/2022

JORGE ALONSO

Le lobby aragonais qui revendique la construction de la Traversée Centrale des Pyrénées (TCP) pour le trafic ferroviaire de marchandises Alianza Europea (Alliance Européenne), compte désormais 69 adhésions d’organismes et entreprises de six communautés autonomes, situées sur le parcours du couloir central depuis les ports d’Algésiras et Sines (Portugal) jusqu’à Zaragoza : Andalousie, Estrémadure, Castille et León, Castille-La Manche, Madrid et Aragón. S’y ajoutent d’autres organisations de Navarre, du Pays Basque et de Valence en tant que intégrantes du couloir Atlantique-Méditerranée, qui fait partie des axes transeuropéens Atlantique et Méditerranée.

A l’initiative de l’ordre des Ingénieurs Industriels et de Caminos (Ponts et Chaussées), du Conseil Aragonais des Chambres (de Commerce) et de l’Université de Zaragoza, le groupe de pression tenait ce mercredi sa séance inaugurale  dédiée au transport paneuropéen de marchandises par fer. Tant le président d’Alianza Europea et doyen des Ingénieurs Industriels, Salvador Galve, que son homologue de Caminos, Rafael López Guarga, ont réclamé la TCP pour faire face à la saturation d’Irún et de La Junquera. « Le problème est que les marchandises ne votent pas, aussi nous devons unir les entreprises et aller à Bruxelles pour changer la volonté politique », a soutenu Galve.

López Guarga estime que les 55.000 camions journaliers qui passent la frontière mobilisent 280 millions de tonnes/an, alors que le chemin de fer n’en transporte que 4 millions. Il faut donc prendre des mesures immédiates et parier sur le train, qui ne représente pas plus de 4% du total, tant dans la Péninsule Ibérique que dans les flux vers l’Europe.

La vice-présidente de la Chambre de Zaragoza, María López, fait remarquer que les entreprises gagneraient un jour par le couloir central. « La distance  ne se mesure plus en kilomètres, mais en temps, et gagner 24 heures représente un gain important de compétitivité ».

Le sous-directeur général de la Planification Ferroviaire, Jorge Ballesteros, rejoint le coordonnateur du couloir Atlantique, Carlo Secchi, dans la nécessité d’investir résolument si l’on veut inverser cette  répartition modale. Pour cela, il compte sur le réseau conventionnel qui est aujourd’hui sous utilisé depuis l’arrivée du TGV, et il fait remarquer que sans cette réalisation, il sera impossible d’attirer plus de 10% du trafic global vers le train.

Secchi souhaite l’établissement d’incitations à l’investissement privé, car les 50 milliards que l’UE va mobiliser d’ici à 2027 sur le réseau transeuropéen sont insuffisants. Et d’autant plus pour des projets reportés comme la TCP à l’horizon 2050.

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