El Periódico de Aragón
David Page
Madrid | 04·02·24
L’arrivée de nouveaux rivaux face à l’ancien monopole de Renfe a provoqué un coup de tonnerre commercial dans le train à grande vitesse en Espagne. La libéralisation ferroviaire a fait chuter le prix moyen des billets, elle a fait exploser l’offre de trains et le nombre de passagers sur les grands axes, mettant fin au rôle traditionnel de l’avion.
Le groupe public Renfe a fait face à la concurrence directe de Ouigo -propriété de la compagnie publique française SNCF-, dès 2021, et depuis avec celle de Iryo -contrôlée par la compagnie publique italienne Trenitalia (45%), ainsi que les espagnoles Air Nostrum (31%) et Globalvía (24%)-, depuis 2022. Les deux compagnies étrangères sont arrivées sur les grands couloirs Madrid-Barcelone, Madrid-Levant et Madrid-Sud, les meilleurs et les plus attractifs du marché espagnol.
Les facilités qu’ont rencontrées les nouveaux compétiteurs sur le marché espagnol grâce à la libéralisation n’ont pas trouvé leur équivalent dans les efforts menés par Renfe pour se lancer sur le marché de la grande vitesse en France. Renfe accumule un grand retard sur Barcelone-Paris et est confrontée à la lenteur administrative des autorités françaises, ce qui crée un malaise dans le secteur ferroviaire espagnol, et amène le Gouvernement espagnol à réclamer à l’Exécutif français une égalité de traitement. Madrid se plaint que l’entreprise espagnole ne rencontre pas les facilités règlementaires et administratives qu’a rencontrées Ouigo à l’arrivée sur le marché espagnol de la grande vitesse.
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