EL PERIÓDICO DE ARAGÓN
11/12/2019
La localité française d’Accous accueillait hier la présentation du Livre Blanc Points Forts pour l’optimisation du trafic de la ligne Pau–Canfranc–Saragosse, un nouveau document qui présente les principaux arguments en faveur de la réouverture de la ligne transfrontalière, financé par les fonds européens Interreg Poctefa, dans le cadre du projet Canfraneus.
La présentation, au cours d’une journée technique, s’est faite en présence du ministre régional de l’Aménagement du Territoire, des Mobilités et du Logement du Gouvernement d’Aragon, José Luis Soro, et du président de la Région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset. Ce Livre Blanc propose des plans d’action pour réussir la réouverture, en réunissant tous les acteurs locaux. Une des clés qu’a soulignées Soro dans son intervention est «le travail en commun en faveur de l’aménagement du territoire et de la cohésion sociale».
Soro a souligné que la future ligne pourrait transporter 2 millions de tonnes de marchandises par an, et «retirer de la route quelques 200 camions par jour, une donnée très importante en faveur de la mobilité soutenable que nous devons viser». Et pour la mobilité des personnes, on estime que le train pourrait absorber une bonne partie des 600.000 déplacements actuels par la route.
Au plan touristique, la ligne faciliterait la conversion de la zone en destination internationale, et on envisage la création d’un train touristique, sur le modèle du train minier des Pré-Pyrénées ou du Train des Merveilles, entre Nice et Tende.
La ligne renforcerait aussi le Chemin de St Jacques. A ce sujet, le ministre régional aragonais a rappelé d’autres mesures comme la création du centre d’accueil des pèlerins sur l’Esplanade de la gare de Canfranc, l’auberge des pèlerins à Canfranc-village ou l’amélioration des sentiers. Sur le versant français l’accent est mis sur la restauration du fort du Portalet qui pourrait accueillir 60.000 personnes, dix fois plus qu’aujourd’hui.
Le ministre régional Soro déclare qu’avec ce document «nous faisons le plein d’arguments pour réclamer à l’Europe le financement des études et du chantier de réouverture».
Le document estime possible pour 2025 la réouverture, sachant que le principal écueil est constitué des 33 kilomètres entre Bedous et Canfranc.
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