Le camion tombé dans le ravin provoque une pollution du gave d’Aspe

Août 29, 2018 | Presse espagnole, Relations transfrontalières, Routier

EL PERIODICO DE ARAGON

F.V.

ZARAGOZA

29/08/2018

 

Un operario, ayer, mira al fondo del barranco, donde se encuentra el camión volcado. - QUENTIN TOP / SUD OUEST

QUENTIN TOP / SUD OUEST

Des milliers de litres de chlorure de sodium se sont déversés  dans le gave d’Aspe, sur le versant français du Somport, suite à la chute dans un ravin, lundi dernier, d’un camion-citerne espagnol chargé de ce produit chimique. Le conducteur du véhicule, un habitant de Jaca de 45 ans, a perdu la vie dans l’accident, qui a provoqué la fermeture du tunnel international et le détournement du trafic par d’autres routes transfrontalières.

On pense que la moitié de la charge qu’il transportait, 12.000 litres au total, est allée au gave, de sorte que les autorités françaises ont pris des mesures extraordinaires pour éviter la propagation de cette substance hautement polluante.

Malgré tout, la presse française informait hier que «beaucoup de poissons apparaissaient morts dans la rivière» de sorte que les dégâts environnementaux sont évidents. Le camion, que les équipes d’intervention françaises s’efforçaient hier d’extraire du fond du ravin, était parti de Sabiñánigo à midi le 27 août et se rendait en Allemagne. Il était à pleine charge, selon le journal La République des Pyrénées.

Toute la journée d’hier, on a annoncé la réouverture du trafic par le tunnel du Somport à minuit, mais tout dépendait des équipes spécialisées envoyées sur place, qui ont concentré leurs efforts sur l’extraction du liquide restant dans la citerne, soit 12.000 litres, selon les calculs  des experts.

Deux grues ont ensuite été employées pour hisser le camion. Cette opération a obligé à interdire le passage de véhicules, car les grues ont été installées sur la route même, la RN 134, qui conduit à Oloron et Pau.

Par ailleurs, la Gendarmerie a lancé hier la recherche de témoins de l’accident, tandis que le parquet ouvrait deux enquêtes, une sur l’accident et l’autre sur le déversement de chlorure de sodium.

D’autre part, le syndicat professionnel de transporteurs Tradime a fait hier une déclaration sur le sinistre. «Cette portion de route est digne du Tiers-Monde », a affirmé son président, Santiago López-Montenegro. «Et le pire, c’est qu’en France rien n’est prévu pour l’améliorer, alors que le trafic poids lourds augmente au Somport», ajoute-t-il.

De fait, la route entre Pau et la frontière espagnole est devenue un véritable goulot d’étranglement où les dernières mesures prises ont consisté à limiter la vitesse entre Oloron et la capitale du département, étant donné son caractère très dangereux.

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