L’autovía interminable

Avr 22, 2018 | Presse espagnole, Routier

EL PERIODICO DE ARAGON

A. I. I.

ZARAGOZA

22/04/2018

Tout a mal commencé pour cette autovía dans sa partie aragonaise quand le ministre de l’époque a coupé le ruban du premier chantier, et dès le jour suivant les machines et les pieux apportés pour l’inauguration sont repartis sine die. Vingt ans après cet épisode comique, l’A-23 (autovía mudéjar) n’est toujours pas terminée, puisqu’il manque les sections les plus complexes, celles qui franchissent le massif de Monrepós et relient la ville de Huesca aux Pyrénées. Depuis lors, changements de projets, arrêts de chantiers, glissements de terrains et autres vicissitudes font perdre l’espoir de voir la fin d’un chantier aussi emblématique que complexe.

Les trois capitales de provinces sont réunies par cette autovía depuis 2008, et tout paraissait indiquer que dix ans suffiraient pour rejoindre Jaca, le temps de construire les onze sections qui divisent les 60 kilomètres restants entre Huesca et Jaca. Un investissement d’environ 200 millions pour ces sections de grande complexité technique en raison du relief, avec d’immenses viaducs et de longs tunnels.

Depuis cette date, seuls ont été ouverts 16 kilomètres en trois sections (Arguis-Col de Monrepos, un sur le contournement de Sabiñánigo et de là jusqu’à Jaca). Le plus grand coup a été porté à l’été 2010, lorsque la crise et la presque faillite de l’Etat ont obligé à arrêter tous les chantiers et à dénoncer les contrats des sections les plus complexes et les plus chères. Ces suspensions des travaux ont fait l’objet de violentes polémiques. Certaines sections ont attendu jusqu’à quatre ans pour repartir, et ce n’est qu’en 2017 qu’a été relancée cette autovía qui se raccorde sur une autre également très en retard dans sa partie aragonaise, la A-22 (Huesca-Jaca-Pamplona).

Aux avatars de ces derniers jours, qui sèment le doute sur les délais et sur les stratégies techniques à suivre au sommet du col, s’ajoutent des sections dont les études sont toujours en attente, comme Lanave – Sabiñánigo et la terminaison du contournement de cette dernière.

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